Vincent Geisser

Vincent Geisser, né le 15 janvier 1968 à Saint-Mandé, sociologue et politologue français, chargé de recherches au Centre national de la recherche scientifique, chercheur à l'Institut de recherches...



Catégories :

Sociologue français - Naissance en 1968 - Naissance à Saint-Mandé - Enseignant à l'Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence - Écrivain français du XXIe siècle - Sociologue du politique - Sociologue de l'intégration - Sociologue de la déviance - Islamologie - Islam

Recherche sur Google Images :


Source image : ldh-toulon.net
Cette image est un résultat de recherche de Google Image. Elle est peut-être réduite par rapport à l'originale et/ou protégée par des droits d'auteur.

Page(s) en rapport avec ce sujet :

  • , le chercheur Vincent Geisser publiait l'ouvrage "La nouvelle... Vincent Geisser est l'auteur avec El Yamine Soum de l'excellent ouvrage... (source : oummatv)
  • ... Vincent Geisser est politologue, chercheur à l'Institut de recherches et d'études sur le monde arabe et musulman (CNRS), et enseigne à ... (source : fdesouche)

Vincent Geisser, né le 15 janvier 1968 à Saint-Mandé[1], sociologue et politologue français, chargé de recherches au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), chercheur à l'Institut de recherches et d'études sur le monde arabe et musulman (IREMAM/CNRS), enseignant à l'Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence, est l'auteur de plusieurs essais.

Vincent Geisser propose de définir l'islamophobie comme une forme de racisme s'exprimant par des actes d'intolérance et de violence à l'égard des musulmans, surtout dans ses racines coloniales et les critères du malaise chez les autres membres des secteurs fragilisés de la société.

Vincent Geisser est aussi conférencier et intervient quelquefois à la télévision. Il est aussi directeur de la publication de la revue Migrations sociétés, éditée par le CIEMI (Paris).

Affaire Fonctionnaire Sécurité Défense / Vincent Geisser

Présentation des faits

Le 26 février 2009, une étudiante en doctorat allocataire de recherche et chargée de cours à l'Université Toulouse III, a été licenciée pour cause de port de voile, après que la présidence de l'université lui a reproché «de ne pas se conformer au principe de neutralité exigé des agents publics»[2]. L'adjoint au Haut fonctionnaire de défense et de sécurité (HFDS) du CNRS aurait, selon le comité de soutien à l'étudiante, contribué à son éviction en juillet 2008 et aurait déclaré vouloir «régler» la question de l'interdiction du voile dans les laboratoires du CNRS[3].

Le 4 avril 2009, Vincent Geisser adresse un mail de témoignage au comité de soutien à la doctorante. Dans ce mail, il compare le Fonctionnaire de Défense du CNRS (FD) Joseph Illand aux autorités de Vichy. «Le FD est un idéologue qui traque les musulmans et leurs “amis”, comme à une certaine époque, on traquait les Juifs et les Justes. Le FD forme des dossiers sécuritaires sur un nombre de chercheurs du CNRS pour les faire sanctionner. Sa cible privilégiée ? Les chercheurs œuvrant sur le monde arabe et musulman, mais également les chercheurs ayant des accointances avec l'islam.» Ce texte se retrouve ensuite publié sur plusieurs blogs Internet dont le site Oumma. com dont Vincent Geisser est un chroniqueur régulier. Le chercheur reconnaît actuellement que c'est «peut-être légèrement excessif»[4].

Vincent Geisser est alors convoqué le 29 juin devant un conseil de discipline au CNRS où il risque un blâme. D'autre part le Fonctionnaire de Défense, Joseph Illand, a entrepris une poursuite pénale pour diffamation à son encontre. Ce dernier, le 8 juin 2009, dans un entretien accordé au journal d'information sur le Web Rue89[4] fait un parallèle entre cette poursuite et d'autres dans des cas de négationnisme.

Selon Vincent Geisser, il s'agit «d'évincer ceux qui sont soupçonnés de faire partie d'un «lobby islamique» par conséquent qu'ils expriment des opinions trop favorables aux musulmans». Un autre chercheur, Olivier Roy, abonde dans ce sens et contredit l'hypothèse du conflit personnel en déclarant avoir reçu un mail du Fonctionnaire Sécurité Défense lui reprochant de mieux traiter l'islam que le christianisme[5]. Joseph Illand récuse résolument ce témoignage dans son interview à Libération du 6 juillet 2009 [6] et dans un article du Monde du 10 juillet 2009 [7].

Rappelant l'historique de ses relations avec le Fonctionnaire Défense, Vincent Geisser prétend pour sa part avoir été surveillé par Joseph Illand au CNRS[8] depuis 2004. Durant toute cette période, ce chercheur aurait été, selon ses dires, rappelé à l'ordre comparé à ses recherches.

Le 16 juin, suite à une demande du service du Fonctionnaire de défense et de sécurité, le CNRS bloque l'accès [9] au blog de Thibaud Hulin, chercheur au CNRS, ayant évoqué, sur son blog "professionnel" du Laboratoire, dans un article[10] le différend entre Joseph Illand et Vincent Geisser et appelant in fine à signer la pétition en faveur de Vincent Geisser. Cette prise de position formait une violation de la charte du CNRS qui mentionne que le chercheur «n'émettra pas d'opinions personnelles étrangères à son activité susceptibles de porter préjudice au CNRS».

La commission de discipline n'a proposé aucune sanction pour Vincent Geisser le 30 juin 2009, grâce à l'opposition des 5 représentants syndicaux face aux 5 représentants de l'administration qui avaient voté pour «un avertissement (sans inscription au dossier)». Selon le SNCS-FSU : «la volonté de la direction générale était de sanctionner ce chercheur par l'utilisation de l'ensemble des moyens à sa disposition. Elle a même tenté d'imposer une représentation non paritaire (8 représentants de l'administration contre 5 représentants des salariés). Ce verdict doit être reconnu comme un succès.»[11]

Le directeur du CNRS a finalement prononcé le 21 juillet 2009 un avertissement à Vincent Geisser.

Soutiens à Vincent Geisser

Le Collectif pour la sauvegarde de la liberté intellectuelle des chercheurs et enseignants-chercheurs de la fonction publique[12] est monté le 8 juin 2009 par des chercheurs pour soutenir Vincent Geisser par une pétition[12] conçue pour Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.

Cette pétition a été surtout signée par Esther Benbassa (qui en est l'initiatrice), Etienne Balibar, Edgar Morin, Eric Fassin, Olivier Roy et Jérôme Valluy.

Selon eux, le fait que Vincent Geisser soit accusé de n'avoir pas respecté l'obligation de réserve est un prétexte utilisé pour le censurer. En effet, ils affirment que : «L'obligation de réserve ne peut en aucun cas valoir pour les intellectuels, y compris quand ils sont fonctionnaires. Les y soumettre revient purement et simplement à les faire disparaître comme intellectuels, c'est ruiner la liberté dont ils ont besoin pour continuer leur œuvre salutaire, indispensable à la vie normale d'un pays politiquement sain, et qui a besoin d'eux pour son équilibre[12].» Cette affaire serait, selon Thierry Leclère, journaliste à Télérama (et signataire de la pétition), «le signe d'un climat sécuritaire post-11 septembre qui aurait contaminé le milieu universitaire»[13].

Valérie Pécresse, dans une lettre datée du 10 juin 2009, répond aux pétitionnaires que la procédure en cours est à l'initiative seulement de la direction de la CNRS et du Fonctionnaire Sécurité Défense, Joseph Illand, et que par conséquent elle ne peut s'exprimer sur le sujet[14]. Ce que le CNRS confirme affirmant que «c'est seulement à cause de ces insultes publiques que le CNRS saisit l'instance disciplinaire»[15].

Plusieurs organisations, surtout de chercheurs, soutiennent Vincent Geisser. Les associations de chercheurs sont le réseau scientifique TERRA, l'Association Française de Sociologie (AFS), l'Association des sociologues enseignants du supérieur (ASES), l'Association des Enseignants et Chercheurs en Science Politique (ÆCSP), l'Association Française de Science Politique (AFSP). D'autres groupes tels que la section de la Ligue des droits de l'homme de l'EHESS et de Toulon, l'Union juive française pour la paix, Oumma. com et les Autochtones de la République[16] se sont associés à cette pétition [17].

Parmi les mouvements et partis politiques le Nouveau Parti anticapitaliste, le Parti communiste français et les Verts ont aussi exprimé leur soutien au chercheur[18][19][20].

En réaction à la tribune d'Élisabeth Roudinesco, Esther Benbassa a publié une réponse dans le journal Libération[21] et Jérôme Valluy a diffusé une lettre ouverte à E. Roudinesco sur de multiples listes de diffusion universitaires[22] et sur le site du journal l'Humanité[23].

Opposants à Vincent Geisser

La revue Riposte Laïque défend l'idée selon laquelle Vincent Geisser a «monté une opération médiatique de toute pièce pour politiser un conflit privé et une faute professionnelle»[24]. Dans un autre article de la même revue, il est accusé d'être un «imposteur intellectuel et politique» qui utiliserait «l'alibi de la science pour faire passer une idéologie politique extrémiste» pour avoir mis en avant des discriminations spécifiques envers les maghrébins au sein du CNRS que l'auteur de l'article juge inexistantes[25].

D'autre part, Riposte Laïque s'oppose à l'idée du «racisme anti-musulmans» que Vincent Geisser décrit, et critique sa position jugée «pro-voile» à cause de son opposition à la Loi française sur les signes religieux dans les écoles publiques.

Le site Communautarisme. net s'oppose à la thèse de Vincent Geisser[26] et l'accuse de complaisance avec le essentielisme. Il récuse aussi l'idée d'un racisme envers les musulmans en évoquant une islamophilie grandissante en France.

Caroline Fourest explique dans un article publié dans le journal Le Monde que Vincent Geisser se trouve du côté des défenseurs de l'islam radical et qu'il apporterait «des articles à des sites où on incite à la haine contre les esprits critiques»[27].

Pierre-André Taguieff, auteur de La nouvelle judéophobie auquel le titre du livre de Vincent Geisser La nouvelle islamophobie fait clairement référence, explique que pour lui «Vincent Geisser est devenu la référence commune du MRAP et des milieux islamistes de France»[28].

Dans une tribune parue dans Libération, Élisabeth Roudinesco, historienne, directrice de recherches à l'université de Paris-VII (GHS), enjoint à ne pas signer la pétition du Collectif pour la sauvegarde de la liberté intellectuelle des chercheurs et enseignants-chercheurs de la fonction publique en accusant Vincent Geisser d'être un «défenseur officiel en France de l'islamisme radical», un «injureur» et un «anti-Voltaire»[29].

Publications

Notes et références

  1. lettre ouverte de son père publiée sur idée-jour. fr 23 juin 2009
  2. Une doctorante licenciée pour port du voile islamique
  3. Site de soutien à Sabrina - Édito
  4. «Un chercheur menacé de sanctions : bronca au CNRS», Rue89, 8 juin 2009.
  5. [pdf] Témoignage d'Olivier Roy, directeur de recherche au CNRS.
  6. Interview de Joseph Illand
  7. http ://www. cifpr. fr/+L-honneur-d-un-ingenieur-general L'honneur d'un ingénieur-général]
  8. CNRS : un chercheur surveillé pour sa vision de l'islam?
  9. Censure de mon blog (blog de Thibaud Hulin)
  10. Contrôle de l'information au CNRS (blog de Thibaud Hulin)
  11. Affaire Vincent Geisser : communiqué de presse du SNCS-FSU du 30 juin 2009
  12. Collectif pour la sauvegarde de la liberté intellectuelle des chercheurs et enseignants-chercheurs de la fonction publique
  13. «Vincent Geisser, un spécialiste de l'islam sous haute surveillance», Télérama, 23 juin 2006.
  14. [pdf] Réponse de Valérie Pécresse
  15. Le CNRS convoque un de ses chercheurs devant la commission administrative paritaire
  16. http ://www. indigenes-republique. fr/article. php3?id_article=584
  17. Lettre ouverte à Mme Valérie Pécresse
  18. http ://www. npa2009. org/content/communiqu%C3%A9-du-npa-pour-la-libert%C3%A9-intellectuelle-des-chercheurs
  19. http ://www. parisduvivreensemble. org/PETITION/PCF. pdf
  20. http ://www. lesverts. fr/article. php3?id_article=4697
  21. E. Benbassa, «L'affaire Geisser agite les universitaires», Libération, 29 juin 2009.
  22. Voir le texte par exemple dans les archives de Diffparis1, liste interne à l'Université Paris 1
  23. L'Humanité. fr, 1er juillet 2009
  24. Le chercheur provoile Vincent Geisser, victime ou manipulateur ?
  25. Vincent Geisser, imposteur intellectuel et politique
  26. Observatoire du Communautarisme : Vincent Geisser et la "nouvelle islamophobie"
  27. «L'"Islam light" selon Vincent Geisser» par Caroline Fourest, Le Monde, 19 juin 2009.
  28. * in. Prêcheurs de haine. Traversée de la judéophobie planétaire, Paris, Mille et une Nuits, «Essai», 2004. (ISBN 2842057201) , p. 330.
  29. «Geisser : une pétition à l'aveuglette», Libération, 25 juin 2009

Liens externes

Recherche sur Amazone (livres) :




Ce texte est issu de l'encyclopédie Wikipedia. Vous pouvez consulter sa version originale dans cette encyclopédie à l'adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/Vincent_Geisser.
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 25/05/2010.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.
Accueil Recherche Aller au contenuDébut page
ContactContact ImprimerImprimer liens d'évitement et raccourcis clavierAccessibilité
Aller au menu