Le Fanatisme ou Mahomet

Le Fanatisme ou Mahomet est une tragédie de Voltaire écrite en 1736 et jouée pour la première fois à Lille le 25 avril 1741, puis à Paris le 9 août 1742.



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Pièce de théâtre de Voltaire - Tragédie - Critique de l'islam - Islam

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  • Le Fanatisme, ou Mahomet, de Voltaire :La pièce qui déplait à l'ensemble des fanatiques religieux [Internet]. Version 35. Knol. 2009 Aug 5.... (source : knol.google)
  • La pièce la plus politique - et la plus polémique - de Voltaire pourrait-elle... Le fanatisme ou Mahomet le prophète est une charge contre l'islam et , ... (source : lexpress)
  • Le Fanatisme ou Mahomet le Prophète de Voltaire : résumé, extraits, chronique.... que le philosophe dénonce : le véritable sujet de la pièce est de montrer... (source : livres.fluctuat)
Le Fanatisme ou Mahomet

Illustration de Le Fanatisme ou Mahomet

Édition de 1753


Auteur Voltaire
Genre Tragédie
Pays d'origine France France
Lieu de parution Amsterdam
Éditeur Et. Ledet et Cie (ou J. Desbordes)
Date de parution 1743
Nombre de pages 12 ff. non chiff. et 112 pp.
Date de la 1re représentation 25 avril 1741
Lieu de la 1re représentation Lille

Le Fanatisme ou Mahomet est une tragédie de Voltaire écrite en 1736 et jouée pour la première fois à Lille le 25 avril 1741, puis à Paris le 9 août 1742.

Avec Mahomet, charge frontale contre la religion musulmane dans laquelle l'auteur dénonce, à travers le personnage de Mahomet, chef de guerre rusé et cruel, le fanatisme et l'intégrisme religieux de l'islam, du moins en apparence, Voltaire a rencontré un succès spécifiquement retentissant dès la première représentation de la pièce.

Comme fréquemment chez Voltaire, c'était néenmoins «l'intolérance de l'Eglise catholique et les crimes commis au nom du Christ» qui étaient les premiers visés par le philosophe des Lumières [1]. C'est bien ce qu'avoue Voltaire lui-même dans une lettre de 1742 : «Ma pièce représente, sous le nom de Mahomet, le prieur des Jacobins mettant le poignard à la main de Jacques Clément»[2]. Voltaire s'est d'ailleurs immédiatement retrouvé dans la ligne de tir des dévots, qui ne s'y sont pas trompés. Il a aussi été attaqué en justice pour impiété et scélératesse, et a dû retirer sa pièce.

Voltaire précisa sa pensée en 1748 dans un article sur le Coran paru suite à sa tragédie de Mahomet : Si son ouvrage est mauvais pour notre temps et pour nous, il était fort bon pour ses contemporains, et sa religion toujours meilleure. Il faut avouer qu'il retira presque toute l'Asie de l'idolâtrie. [3]

Selon Raymond Trousson, Voltaire était particulièrement «conscient de l‘entorse donnée à la vérité historique» et il parlera ensuite tout autrement de Mahomet dans son Essai sur les mœurs et l'esprit des Nations[4].

En 1772 Voltaire parlera de Mahomet en ces termes : «Non, Mahomet ne fit point de ces miracles opérés dans un village et dont on ne parle que cent ans après l'événement prétendu [... ] Sa religion est sage, sévère, chaste, et humaine : sage, dans la mesure où elle ne tombe pas dans la démence de donner à Dieu des associés, et qu'elle n'a point de mystères; sévère, dans la mesure où elle défend les jeux de hasard, le vin et les liqueurs fortes, et qu'elle ordonne la prière cinq fois par jour; chaste, dans la mesure où elle réduit à quatre femmes ce nombre prodigieux d'épouses qui partageaient le lit de l'ensemble des princes de l'Orient; humaine, dans la mesure où elle nous ordonne l'aumône énormément plus rigoureusement que le voyage de la Mecque. Ajoutez à tous ces caractères de vérité la tolérance.»[5]


Réactions à la pièce

Napoléon Bonaparte en exil condamnait cette pièce. [6]

Pour Ernest Renan : «Mahomet nous apparaît comme un homme doux, sensible, fidèle, exempt de haine. Ses affections étaient sincères; son caractère, généralement, porté à la bienveillance… Rien de moins ressemblant à cet ambitieux machiavélique et sans cœur qui explique en inflexibles alexandrins ses projets à Zopyre»[7].

En décembre 2005, dans le contexte de l'affaire des caricatures de Mahomet (septembre 2005 – avril 2006), une tentative d'empêcher la pièce d'être présentée par Hervé Loichemol a eu lieu à Saint-Genis-Pouilly (Ain, France) [8]

Hervé Loichemol avait déjà essuyé à Genève un refus de faire jouer la pièce. Ce dernier avait accusé Tariq Ramadan d'avoir incité à censurer la pièce. Le Maire de Genève, M. Alain Vaissade expliqua plus tard sur les ondes de la Radio Suisse Romande (Forum, octobre 1993) que le refus de subvention a été pris par les autorités sans avoir consulté les musulmans et qu'il n'avait jamais rencontré M. Ramadan avant et après cette affaire.

Notes

  1. Pierre Milza, Voltaire p. 638, Librairie Académique Perrin, 2007
  2. Voltaire, Lettres inédites de Voltaire, Didier, 1856, t. 1, Lettre à M. César De Missy, 1er septembre 1743, p. 450
  3. Morceau écrit et publié en 1748 dans le tome IV des Œuvres de Voltaire, suite à sa tragédie de Mahomet.
  4. Raymond Trousson, Voltaire, Tallandier, 2008, p. 236
  5. «Il faut prendre un parti» (1772), dans Œuvres complètes de Voltaire, Voltaire, éd. Moland, 1875, t. 28, chap. 23-Discours d'un Turc, p. 547
  6. Las Cases, Mémorial de Sainte-Hélène, Dépôt du Mémorial, 1824, t. 3, avril 1816, p. 134-135 «Mahomet a été l'objet de sa plus vive critique, dans le caractère et dans les moyens. Voltaire, disait l'Empereur, avait ici manqué à l'histoire et au cœur humain. Il prostituait le grand caractère de Mahomet par les intrigues les plus basses. Il faisait agir un grand homme qui avait changé la face du monde, comme le plus vil scélérat, digne au plus du gibet. Il ne travestissait pas moins inconvenablement le grand caractère d'Omar, dont il ne faisait qu'un coupe-jarrets de mélodrame»
  7. Ernest Renan, Études d'histoire religieuse, éd. Michel Lévy frères, 1858, p. 248
  8. Voir Rachad Armanios, «Voltaire échappe à la censure», Le Courrier, 9 décembre 2005 et Jack Dion, «Voltaire, réveille-toi, ils sont devenus fous !», Marianne2, 17 décembre 2005.

Liens externes

Principaux textes de Voltaire sur Mahomet et l'islam
Voltaire et l'islam
Sur la pièce

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