Ibn Warraq

Ibn Warraq est le pseudonyme d'un écrivain américain, qui serait né en 1946 dans un pays musulman. Son ouvrage le plus connu, traduit en français, est Pourquoi je ne suis pas musulman.



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Écrivain américain du XXIe siècle - Critique de l'islam - Islam - Naissance en 1946 - Islamologue - Islamologie - Ancien étudiant de l'université d'Édimbourg

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Ibn Warraq est le pseudonyme d'un écrivain américain, qui serait né en 1946 dans un pays musulman (peut-être le Pakistan). Son ouvrage le plus connu, traduit en français, est Pourquoi je ne suis pas musulman.

Biographie

Chercheur et islamologue américain, Ibn Warraq serait né en Inde dans une famille musulmane. Il aurait grandi et aurait été éduqué au Pakistan. Ibn Warraq est un pseudonyme, signifiant "fils du feuillet" en arabe, en référence à la qualité d'écrivain. Il défend un humanisme laïc universaliste.

Présentation

Il se présente comme un critique de l'ensemble des religions, mais surtout de l'islam, qui, selon lui, pervertissent et étouffent la raison, et sont , qui plus est , toujours exposées au danger de permettre au pouvoir politique, de les utiliser à son profit. Le pouvoir politique, quelles qu'en soient la nature et la forme, s'il s'empare de la religion à laquelle croient les membres d'une société ou d'une communauté et utilise celle-ci à des fins de gouvernement des hommes, prend ainsi une emprise exorbitante sur leur esprit. Ce faisant le pouvoir politique, quand il prend appui sur les croyances les plus profondes et les plus précieuses aux hommes, peut atteindre à une dimension et une puissance extraordinaires.

Cette possibilité, avérée dans les faits, est dénoncée par Ibn warraq comme constituant un danger pour l'esprit et pour la liberté. Les principes de liberté, de libre jugement, et de la raison induisent que la force de la croyance religieuse ne puisse être politiquement reprise et exploitée par le pouvoir sans aliéner les individus et interdire une société libre et un État de droit.

Son livre Pourquoi je ne suis pas musulman se veut une étude historique et théologique, comprenant l'étude des incidences politiques de l'islam et des civilisations musulmanes. Ibn Warraq soutient une critique, d'un point de vue qui privilégie la raison sur la croyance religieuse, et qui est particulièrement sévère à l'égard de l'islam. Selon son étude, ce qu'il consière comme un problème n'est pas uniquement l'intégrisme d'une certaine forme de l'islam, mais l'islam lui-même. Taslima Nasreen présente ainsi l'ouvrage de Ibn Warraq : «L'idée maîtresse contenue dans l'argumentation d'Ibn Warraq est énoncée avec force : le problème n'est pas simplement l'intégrisme musulman, mais l'islam lui-même.»

D'autre part, l'islam liant la politique et la religion de manière intrinsèque, Warraq estime que cela le place devant la difficulté de se réformer et se transformer. (Voir l'article Droit musulman).

Ibn Warraq écrit : «Le plus nocif des legs de Muhammad est peut-être d'avoir soutenu que le Coran est la parole même de Dieu, vraie à jamais, faisant ainsi obstacle à tout progrès intellectuel et oblitérant tout espoir de liberté de pensée qui seuls permettraient à l'islam d'entrer dans le XXIe siècle.»

Le jihad, comme Warraq le présente, serait prôné par la loi islamique. Warraq explique qu'il n'existe pas de tolérance islamique : «l'islam a conquis par l'épée, et ce faisant il a détruit la chrétienté en Orient et la culture persane séculaire, pillant et brûlant les églises et les temples ; il a dévasté l'Inde et a littéralement mis à sac des milliers de temples hindous.»

Warraq analyse la situation des femmes dans le monde islamique, et affirme que c'est une conséquence logique des principes musulmans, qu'il estime misogynes, dans le Coran, les Hadiths, et la Charia[1]

Pensée

Droits de l'homme et théologie musulmane

Ibn Warraq défend les droits de l'homme et la laïcité, d'un point de vue politique occidental moderne, à partir duquel il étudie l'islam, pour en donner une critique aux aspects autant théologique que politique.

A propos des Droits de l'Homme, il rappelle la non-reconnaissance des grands principes de ceux-ci par de nombreux gouvernements de pays islamiques, à commencer par l'interdiction légale de quitter l'islam. L'apostasie est proscrite et punie de mort par la charia.

Il dit dans son ouvrage Pourquoi je ne suis pas musulman : «Les militants islamistes n'ignorent pas que l'islam est incompatible avec les principes de la Déclaration universelle des droits de l'homme. Ils se sont réunis à Paris en 1981 pour rédiger une Déclaration Islamique des Droits de l'Homme qui occulte l'ensemble des libertés qui contredisent la loi islamique. Plus préoccupant toujours est le fait que sous la pression des États musulmans, l'article 18 de la Déclaration des Nations unies a été révisé en novembre 1981. La liberté de religion et le droit de changer de religion ont été supprimés et seul le droit d'avoir une religion fut conservé.»[2]

Ibn Warraq doute par conséquent des capacités internes de l'islam à adopter des principes théologiques qui pourraient davantage convenir à une certaine notion de modernité.

«Même si nous concédons que les musulmans conservateurs ont interprété la charia à leur façon, qu'est-ce qui nous donne le droit de dire que leur interprétation est fausse et que celle des musulmans libéraux est authentique ? Qui peut dire ce qu'est l'islam authentique ? Pour énormément de spécialistes, la charia demeure l'essence de la civilisation islamique. En fin de compte, on peut interpréter la charia avec une certaine souplesse, mais elle n'est pas pour tout autant indéfiniment élastique.» (in Pourquoi je ne suis pas musulman)

Le pouvoir des chefs religieux de l'Iran est aussi dénoncé par Ibn Warraq.

«Il est complexe pour l'Occident d'imaginer le pouvoir qu'exercent les mollahs sur les masses, les poussant à perpétrer les actes les plus vils, au nom de Dieu. Un groupe de musulmans hystériques, manipulés par un mollah, a lapidé un enfant abandonné, au motif qu'il était certainement le fruit d'une union illégitime et par conséquent qu'il ne pouvait pas être toléré. Une autre foule a coupé la main d'un homme parce que le mollah qui la menait avait prétendu que cet homme était un voleur, sans preuve, sans procès, juste sur la parole du mollah.» (Ib. )

Une critique politique

Sa critique de l'islam est principalement politique. En historien il affirme que la civilisation musulmane a enseigné et permis la conquête de nombreux pays. Ce faisant il met en perspective la position supposée anti-impérialiste de nombreux pays arabes et musulmans. Il pense que l'islam est une religion guerrière ; il voit au cœur de l'islam même un motif de conflictualité dans ses rapports à l'autre.

«Tandis qu'on culpabilise l'ensemble des Européens avec le colonialisme et l'impérialisme occidentaux [... ], l'impérialisme arabe est au contraire présenté comme un objet de fierté pour les musulmans. [... ] Personne ne s'avise de faire remarquer que l'islam a colonisé des territoires qui appartenaient à des civilisations anciennes, et que ce faisant, il a écrasé et réduit à néant de nombreuses cultures.» (Ib. )

«L'essor du fascisme et du racisme en Occident est la preuve que n'importe qui n'est pas amoureux de la démocratie. Donc, la bataille finale ne sera pas obligatoirement entre l'islam et l'Occident mais entre ceux qui attachent du prix à la liberté et ceux qui n'en attachent aucun.» (Ib. )

Œuvre

Ibn Warraq, Pourquoi je ne suis pas musulman [«Why I am not a Muslim»], Age d'homme, 1999, 440 p. (ISBN 2825112593) [présentation en ligne]

Notes

  1. Source.
  2. La révision à laquelle Ibn Warraq fait allusion est celle du Pacte international relatif aux droits civils et politiques dont l'article 18 ne prévoit pas la liberté de changer de religion au contraire de la Déclaration universelle des droits de l'homme.

liens externes

Voir aussi

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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 25/05/2010.
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