Mahomet

Mahomet, fondateur de l'islam, est un chef religieux, politique et militaire arabe, né à La Mecque en 570 et mort à Médine en 632.



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Définitions :

  • La Mecque vers 570-Médine 632 Assiste ton frère, qu'il soit oppresseur ou opprimé. Tradition musulmane (source : larousse)

Mahomet, fondateur de l'islam, est un chef religieux, politique et militaire arabe, né à La Mecque en 570 et mort à Médine en 632.

Les musulmans le considèrent comme le dernier des prophètes du monothéisme, au sens où il termine et scelle le cycle de la révélation monothéique abrahamique. Ses biographies rapportent qu'il récitait à ses premiers compagnons (sahabas) les versets du Coran qu'il présentait comme la parole même de Dieu, (Allah en arabe), transmise à lui par l'archange Gabriel. Le Coran aurait été compilé après la mort de Mahomet, à partir de transcriptions sur des supports divers, par ces disciples. D'autre part, certaines de ses actions et de ses paroles forment la sunna qui est la seconde source à la base du droit musulman.

La fondation de l'islam et de la culture islamique en font un personnage historique de première importance[1].

Ses noms

Calligraphie arabe de ???? (Mouhammed) sur une assiette.

En arabe

Son nom est en arabe : ????? (Mouḥammad), qu'on peut traduire par «digne de louanges[2]», et de façon plus complète Abou l-Qâsim Mohammed ibn `Abd Allâh ibn `Abd al-Mouttalib ibn Hâchim (??? ?????? ????? ?? ??? ???? ?? ??? ?????? ?? ????) soit «père de Qasim, Mohammed, fils de `Abdallah, fils de `Abd al-Mouttalib, fils de Hachim».

Article connexe : Nom arabe.

De nombreux autres noms lui ont été attribués, soit de son vivant, soit par la tradition islamique. On en compte deux cent un, dont Al-Mustafâ et Al-Mukhtâr qui signifient «l'élu», Al-Amine qui veut dire «le loyal», Ahmad et Mahmoud qui sont dérivés de la même racine que Mohammed.

Dans le Coran et les hadiths, Mahomet est généralement nommé «le messager de Dieu» (rasoul) (????????, ar-rasūl, «le messager», «l'envoyé»), plus de deux cents fois dans le Coran. Il est aussi désigné par l'expression (Nabi) (????????, an-nabīy, traduit «le Prophète»). Ces deux appellations renvoient à une distinction faite en islam entre deux catégories de personnes investies d'une mission apostolique ; les messagers de Dieu, nommés aussi envoyés de Dieu, sont , selon la terminologie islamique, les personnages qui auraient reçu la révélation de lois abrogeant les lois des messagers qui ont précédé, avec l'ordre de le transmettre aux hommes, alors que les prophètes auraient reçu une révélation par les mêmes voies et l'ordre de transmettre aux hommes un message du messager précédent. Selon cette classification, tout messager est un prophète, mais tout prophète n'est pas messager. Les uns comme les autres auraient reçu la révélation, mais seuls les messagers amèneraient un ouvrage ou une loi nouvelle. Selon la tradition musulmane il y aurait cent vingt-quatre mille prophètes et trois cent treize messagers, le premier d'entre eux étant Adam, le premier des humains, et le dernier, Mahomet, l'un comme l'autre étant reconnus comme des prophètes messagers[3].

Quand les musulmans pieux prononcent ou écrivent son nom, ils emploient la forme arabe et ajoutent le plus souvent une bénédiction, «le salut soit sur lui»[4].

Le nom propre Mahomet dans la langue française

Son nom arabe (????) est quelquefois aussi transcrit Mohammed ou encore Muhammad, ce dernier étant la forme utilisée dans les ouvrages anglophones[11].

Parmi les variantes :

Contexte historique

Le contexte en Arabie

Au sud

Mahomet recevant le Coran de Gabriel. Tiré du Jami'al-Tawarikh (Histoire du Monde) de Rashid al-Din, Tabriz, Perse, 1307.

La langue du Sud est différente de celle du Nord de la péninsule d'Arabie. Le Sud était en plein déclin, après la chute du royaume de Saba, qui avait duré des millénaires. Les Himyarites sont les derniers souverains de cette région. Dhu Nuwas fut le dernier roi de la dynastie à la fin du Ve siècle, il se convertit au judaïsme et punit les chrétiens à cause de la persécution des Byzantins. Les Éthiopiens, surtout chrétiens, prennent la région. Vers 575, les Perses font une incursion. La domination des deux est éphémère.

Les habitants étaient sédentaires et habiles dans la construction de digues ; ils étaient bons agriculteurs. Ils produisaient et exportaient les épices, la myrrhe, l'encens, les aromates, etc., à une partie du monde. Les routes étaient prospères en temps de paix (voir l'accord signé entre les Arabes et les Romains à l'époque de l'empereur Philippe l'Arabe, à la fois arabe et romain).

Le Yémen était une société monarchique et ses habitants étaient polythéistes. La découverte de plusieurs inscriptions laisse penser qu'une partie de la population savait écrire[20].

Le centre et le nord

Les régions plus au nord étaient influencées par la culture araméenne hellénisée. Les voies commerciales étaient établies. Les Nabatéens fondent leur royaume dont la ville de Pétra fut la capitale. Trajan concrétise une province romaine au nord de la Nabatène. De 244 à 249, Philippe l'Arabe dirigeait toute la province. Au sud la Syrie était connue sous le nom de Palmyre, Odénat ("Udhayna") était le premier souverain puis sa femme Zénobie ("Zayneb") le remplaça. Aurélien prend la région puisque presque la totalité de la population était semi-nomade ou nomade. L'histoire demeure obscure au sujet des autres dynasties Lihyan et Thamud. Des inscriptions relèvent l'existence des deux pays. Le peuple de Thamud est cité de nombreuses fois dans le Coran, comme un peuple rebelle n'ayant pas voulu écouter son prophète Sâlih. Voir par exemple Le Coran, «El-Araf, VII, 73-79» ( (ar) ‎???????‏), Le Coran, «L'Immunité ou le Repentir, IX, 70» ( (ar) ‎??????‏), Le Coran, «Houd, XI, 61-68» ( (ar) ‎???‏), Le Coran, «Abraham, la paix soit avec lui, XIV, 9» ( (ar) ‎???????‏), Le Coran, «Le Voyage nocturne, XVII, 59» ( (ar) ‎???????‏), Le Coran, «Le Pèlerinage de La Mecque, XXII, 42» ( (ar) ‎????‏), Le Coran, «Alforkan ou Distinction, XXV, 38» ( (ar) ‎???????‏), etc. En 384, le traité de paix entre les Sassanides et les Romains fait arrêter les guerres dans la région. Cette paix durera jusqu'en 502. Les Byzantins et les Perses pratiquaient les routes de la région qui étaient sûres[20].

Entre les IVe et VIe siècles, La région se dégrade ensuite. Les Byzantins et les Sassanides se sont désintéressés de cette région. La société arabe demeure tribale. L'élevage était important pour la survie, quelquefois les Bédouins attaquent les caravanes des arabes qui habitent les contrées sédentaires. Les tribus arabes avaient un chef élu et avaient un conseil constitué de membre de la même famille (Ahl al-Bayt) (les gens de la maison). La religion des tribus était polydémonisme[20].

La Mecque

La Mecque réunissait les grands marchands dont ceux de la tribu des Quraychites. Ces derniers concluaient des traités avec les Byzantins, les Éthiopiens, les Sassanides, etc. Les notables de la ville dirigeaient tout par l'intermédiaire d'un conseil (madjles) [20].

La littérature

La poésie arabe tenait une place importante dans La Mecque. Les premiers écrits seront compilés deux siècles plus tard dans deux recueils de poèmes : les Mu'allaqât et les Mufaddaliyat. Ces ouvrages de synthèse donnent une vision partielle de ce que pouvait être la littérature de l'époque. Il est probable que seules les meilleures parties de poèmes aient été conservées.

Rites et religions

Les hommes de la tribu de Mahomet, les Quraychites avaient la réputation d'enterrer leurs filles vivantes avant la naissance de l'islam[21]. Cette tribu a été celle la plus hostile à la nouvelle religion.

Le polythéisme arabe existait depuis longtemps. Il y avait plusieurs religions préislamiques chez les Arabes[22]. Les spécialistes soulignent trois groupes importants dans l'Arabie méridionale, centrale et septentrionale. Le Coran révèle plusieurs divinités de cette époque (Houbal, Quzeh, Lât, Al-Ozzâ, Wadd (Amour), Amm, Yagût, Nasr, etc[22]). Le culte des morts existait chez les Arabes, mais il est mal connu. Le culte des anciens était assez davantage répandu chez les Arabes sédentaires que les nomades. Les Arabes faisaient des visites aux tombeaux et faisaient des rites[22].

La Ka'ba faisait partie des visites et des rites sacrés chez les Arabes avant Mahomet[22]. Certains chercheurs parlent d'animisme arabe[23]. Il existait des communautés d'Arabes chrétiens. Les Arabes judaïsés étaient éparpillés dans la région, ils étaient à Yathrib (Médine) et étaient des agriculteurs et des artisans[20]

Quelques décennies avant l'apparition de Mahomet, le mouvement des hanifs naît en Arabie d'une frustration vis-à-vis des religions existantes et aspire à la restauration de la religion d'Ibrahim (Abraham). Les adeptes de ce mouvement s'écartent de ce qu'ils considèrent comme des turpitudes (beuveries et luxure) dont les Arabes seraient devenus coutumiers au fil des siècles et du culte des divinités. La venue annoncée de l'ultime prophète occupe les cercles religieux et fait l'objet de surenchères entre les différentes communautés religieuses qui espèrent le soutien victorieux de «l'envoyé du ciel»[24].

Le Coran affirme que la venue de Mahomet comme prophète de l'islam pour toute l'humanité est annoncée dans la Torah et dans l'Injil (l'Évangile) sous le nom de Ahmed : «Et lorsque Jésus fils de Marie dit : ô Enfants d'Israël, je suis vraiment le Messager de Dieu [envoyé] à vous, confirmateur de ce qui, dans la Torah, est antérieur à moi, et annonciateur d'un Messager à venir après moi, dont le nom sera Ahmad. Puis lorsque ce dernier vint à eux avec des preuves évidentes, ils dirent : C'est là une magie manifeste[25]

Le terme ahmadu utilisé dans le Coran peut aussi se traduire simplement par «très louangé» ou «dont le nom sera particulièrement louangé[26]

Contexte étranger

Le chroniqueur médiéval Tabari énumère des signes censés annoncer la venue de Mahomet :

Biographie

Frontispice d'une vie de Mahomet publiée en anglais au XVIIIe siècle.
Article détaillé : Sira.

Selon les chroniqueurs musulmans de la Sira comme Ibn Ishaq, Tabari, Ibn Kathir, Ibn Hicham, etc., Mahomet nait à la Mecque, alors importante ville, au carrefour de plusieurs routes caravanières. Avant sa mission prophétique, Mahomet est un marchand. Après le début de sa mission prophétique, il est perçu comme une menace pour les intérêts économiques des tribus arabes en charge de l'administration de la ville, craignant que le discours du monothéisme ne fasse fuir les caravaniers aux diverses croyances, dont certains faisaient le déplacement à la Mecque en pèlerinage. Mahomet est contraint de fuir la Mecque à la mort de son oncle, marquant l'Hégire, l'an un de l'ère musulmane. Il se rend à Yathrib, qui sera connu plus tard sous le nom de Madinat el Nabi, ou ville du prophète, qui deviendra ensuite simplement Médine. Là, il continue sa mission et devient un chef politique et militaire. Il mène sa première bataille à Badr, où il attaque les caravanes mecquoises chargées des avoirs pillés dans les maisons de tous ceux ayant suivi Mahomet à Médine. C'est à l'issue de cette bataille que l'islam sera fondé politiquement. De bataille en traité, et devant le nombre important de convertis, La Mecque dépose finalement les armes devant les troupes de Mahomet. Mahomet rentre triomphant à la Mecque. Il devient alors homme d'État pour unifier l'Arabie sous une seule idéologie, religieuse : l'Arabie, avec une langue unique, une culture unique, des valeurs uniques, pouvait ainsi trouver son unité.

Sources

Sur la première partie de sa vie

Jusqu'à l'âge de 40 ans, on ne sait pas grand chose de sa vie. Elle est reconstituée selon la tradition orale, mise par écrit 140 ans après sa mort, grâce aux témoignages indirects de ceux qui avaient connu ses premiers compagnons. «C'est dire combien l'imagination [a] pu travailler pendant ce laps de temps», explique l'historien Maxime Rodinson[30].

Cependant, selon les sources écrites disponibles, des biographies de Mahomet ont été déjà écrites par les enfants de compagnons de Mahomet. La première biographie écrite sur Mahomet est celle d'Urwah ibn al-Zubayr   (en) (mort en 713 - H/92) petit fils d'Abu Bakr, fils d'Asmaa bint Abu Bakr et Zubayr ibn al-Awwam, deux compagnons de Mahomet. Il rédigea cette biographie se basant sur les témoignages de plusieurs compagnons de Mahomet. Son ouvrage, dont nous ne disposons plus, a inspiré les biographes tels que Tabari, Al-Waqidi et ibn Ishaq[31]. De même le fils du troisième calife, Abân ibn Uthmân (mort en 724 - H/105) compte parmi les premiers auteurs de sira chez qui puiseront les biographes ultérieurs. Voici aussi le manuscrit qui décrit les batailles de Mahomet qui se trouve à Heidelberg en Allemagne, rédigé par Wahb ibn Munabbih   (en) (mort en 728 - H/110) fils d'un autre compagnon de Mahomet appelé Munabbih ibn Kamil   (en) comme une autre source primitive en la matière. Il existait toujours les biographies selon Churahbîl ibn Sa'd (mort en 741 - H/123), Âsim ibn Umar ibn Qatida (mort en 738 - H/120) et Abdallah ibn abi Bakr ibn Hazm (mort en 753 - H/135) disparus, mais qui ont tous servi de sources écrites aux biographies rédigées après 758 (H/140) dont nous disposons toujours[32].

Selon ces biographies, Mahomet est en premier lieu berger puis caravanier avant d'entrer au service de Khadija, une riche veuve à la tête d'un commerce caravanier. Au moment de leur mariage, elle avait 40 ans (ou 28 selon ibn Habîb et al-Balâdhurî) [33]. Ils eurent deux fils (ou trois, selon les sources) qui mourront en bas âge : Al-Qâsim et Tayeb, mais aussi quatre filles, Zaynab, Ruqayyah, Umm Kulthûm et Fatima Zahra, la future épouse d'Ali ibn Abi Talib.

Il semble que Mahomet ne savait ni lire, ni écrire. Dans le coran, il est qualifié de «ummî», c'est-à-dire «illettré», ce qui est confirmé par le verset 48 de la sourate 29 : «Avant (la révélation du Coran), tu ne récitais aucun ouvrage, ni n'en écrivais aucun de ta dextre».

Les hadiths

Pour le reste de sa vie, on dispose de quelques sources écrites. Des enseignements de Mahomet, mais aussi certains de ses faits et gestes, ses attitudes lors de telle ou telle bataille, furent mis par écrit particulièrement tôt. Voici une liste d'ouvrages rédigés déjà du vivant de Mahomet ou par ses compagnons : Abu Bakr, premier calife, aurait compilé 500 hadiths qu'il aurait détruits par crainte d'insérer des fautes[34]. Amr bin Hazm, gouverneur du Yémen du temps de Mahomet, a compilé tout un opuscule qui nous est parvenu totalement[35]. Jâbir bin Abdallah a rédigé plusieurs ouvrages[36]. Samurah bin Jundab composa aussi un grand volume de hadiths[37]. Sa'd bin Ubadah rédiga aussi un important ouvrage de hadiths que sa descendance conserva[38]. Abdallah bin Abbas, fils de l'oncle de Mahomet, a laissé de nombreux livres de hadiths à sa mort[39]. Abu Huraira rédigea la ‘'Sahifah as-Sahihah‘'avec son disciple Hammam bin Munabbih. Il avait mis par écrit de nombreux rouleaux remplissant un grand coffre en bois qu'il consultait souvent.. [40]. Salmân'ul Fârisî (m. 32) a rédigé des hadiths qu'il communiqua à abu'd-Dardâ[41]. Abu Ayyûb al Ansârî rédigea un manuscrit contenant 122 hadiths qu'il transmit à ses enfants[42].

Les ouvrages qui regroupent la quasi totalité des hadiths certifiés sont ""Sahih al-Boukhari"" et ""Sahih muslim""

Naissance et enfance

Empreinte présentée comme celle du pied de Mahomet au musée d'Istanbul
Article détaillé : Enfance de Mahomet.

Mahomet est né à la fin du VIe siècle, la tradition retient la date de 570[43], à La Mecque, cité caravanière vivant du commerce de marchandises transitant de l'Inde vers l'Occident via Aden puis la Syrie, en traversant le désert de la péninsule Arabique. Il serait né exactement un lundi soir, le douzième jour du rabî`a premier[44], troisième mois lunaire du calendrier arabe[45].

L'année de naissance de Mahomet est nommée habituellement «année de l'éléphant» en référence aux évènements qui s'y seraient déroulés[45]. Le général chrétien éthiopien et vice-roi du Yémen, Abraha, aurait attaqué en vain La Mecque avec une troupe d'éléphants pour démolir le sanctuaire vénéré par les Arabes (la Kaaba ou Ka`ba). Le Coran rapporte ce récit (Le Coran, «L'Éléphant, CV» ( (ar) ‎?????‏) ), et il est dit que l'attaque fut repoussée par la riposte miraculeuse d'oiseaux jetant des pierres brûlantes. La tradition musulmane dit que des témoins oculaires de cette attaque étaient toujours en vie lors de la révélation de cette sourate. Plusieurs textes éthiopiens mentionnent la naissance de ces mystérieux oiseaux. Selon Ikrima ibn abî Jahl, un compagnon de Mahomet, les oiseaux avaient la tête comme celles des oiseaux voraces, et personne n'a plus observé des oiseaux de cette espèce dans la région, avant ou après l'évènement. Les chroniqueurs rapportent toujours selon le récit d'Ikrima, que ces oiseaux auraient occasionné aux soldats des blessures superficielles et qu'ils auraient été achevés par la vérole[46].

Mahomet appartient à la tribu de Quraych (ou Koreish), une ancienne tribu arabe. Il descend de Ghâlib, fils de Fihr, surnommé Quraych, guerrier puissant et redouté. Son père `Abd Allâh ibn `Abd Al-Muttalib est fils de `Abd Al-Muttalib, fils de Hâchim, prince des Quraychites, gouverneur de La Mecque et intendant de la Ka`ba.

La famille de Mahomet est hachémite par référence à son arrière-grand-père Hâchim ibn `Abd Manaf. Les Quraychites se réclament de descendances de Ismaël, fils d'Abraham et ont la garde de la Ka'ba, sanctuaire qu'auraient reconstruit Abraham et son fils Ismaël, selon la tradition musulmane, et désigné par le père des trois monothéismes comme un lieu de pèlerinage.

Mahomet est issu du mariage de `Abd Allâh ibn `Abd Al-Muttalib et Amina (Amina ou Amina bint Wahb) fille de Wahb, chef du clan médinois des Banû Zahrah. Elle accouche de lui à La Mecque dans la maison de son oncle paternel Abû Tâlib du clan des Banû Hâchim, le lundi 12 rabî`al-awwal. Son accoucheuse est Ash-Shifâ', la mère de `Abd Ar-Rahmân ibn `Awf[47].

La mort de son père `Abd Allâh survient avant l'apparition de Mahomet à Yathrib, qui depuis a pris le nom de Médine. Le septième jour après sa naissance, son grand-père `Abd Al-Muttalib donne un nom à son petit-fils : Mahomet, ce qui veut dire «Le Loué».

D'après l'historien médiéval Tabari, le lendemain de sa naissance, Abdou'l-Mottalib lui donna le nom de Mohammed, car son père était mort depuis quatre mois. Mahomet a été gardé par Halîma, fille d'Abou Dsouwaib nommé Abdellah ben al Harith et son mari était Harith fils d'abdou l Ozza fls e Rifa. Les deux personnes faisaient partie de la famille des Beni Sa`d[48]. C'était une famille pauvre qui devait élever Mahomet[49]. La coutume arabe préconisait que les enfants soient élevés à la campagne[49].

Conformément à la coutume des familles nobles de Quraych, sa mère Amina le confie à une nourrice, en premier lieu à Thuwaybah, la servante de son oncle Abû Lahab, puis à Halîma bint Al-Hârith As-Sa`diyyah[50] (de la tribu des Saadites, Banû Sa`d), qui emporte le nourrisson dans le désert où son mari vit avec la tribu des Saadites à l'écart du reste de la population. La vie dans le désert, au milieu des Bédouins connus pour la pureté de leur langue, était censée prodiguer aux enfants santé et force d'expression.

Tandis que Mahomet et l'un de ses frères de lait avaient la garde de quelques bêtes à proximité des habitations, Halîma et son mari Abû Kabshah auraient été alertés par leur fils de lait qu'il aurait été pris à partie par deux hommes de blanc vêtus, qu'ils l'auraient couché sur le sol et lui auraient ouvert le torse. Accourant sur les lieux, Halîma et son mari auraient trouvé leur enfant debout tout pâle. Le jeune Mahomet leur aurait donné la même version que celle du fils de lait. Selon la tradition musulmane, les deux hommes vêtus de blanc auraient été deux anges, envoyés pour purifier le cœur de l'enfant, conçu pour être prophète de l'islam, et pour apposer le sceau de la prophétie entre ses épaules.

Craignant pour la santé de l'enfant, Halîma se serait empressée de rendre l'enfant à sa mère Amina qui serait morte trois ans plus tard. Mahomet n'a tandis que six ans. Son grand-père paternel `Abd Al-Muttalib le prend alors dans sa maison. Deux ans après, sur son lit de mort, `Abd Al-Muttalib charge Abû Tâlib, l'aîné de ses enfants, frère utérin de `Abd Allâh, de prendre soin de Mahomet. Son oncle Abû Tâlib — le père d'Ali — l'élève comme ses propres enfants[51].

Jeunesse

Coffret présenté comme contenant des cheveux de Mahomet dans le musée d'Istanbul
Article détaillé : Jeunesse de Mahomet.

Tandis que Mahomet a douze ans, Abu Talib décide de tenter sa chance dans le commerce caravanier avec la Syrie. Son neveu insiste pour l'accompagner.

À La Mecque, selon les deux biographies (Sîra Ibn Hichâm et Sîra Ibn Kathir), Mahomet se serait distingué des gens de son âge. Une tradition, avec ses exagérations selon l'historien Maxime Rodinson, «en fait dès cette époque un modèle de perfection physique, intellectuelle et morale»[52] : il aurait été fort, judicieux dans ses propos, énergique dans ses expressions, fidèle à ses amis et plus toujours à ses promesses. Il aurait évité avec un soin extrême tout ce qui peut faire soupçonner en lui quelque goût pour le vice.

Les Quraychites ayant déclaré la guerre (connue sous le nom d'al-Fijâr[53], (l'impie) vers 590) aux Tribus de Kénan (Canaan) et de Hawazan[54], ils marchèrent contre elles commandés par Abu Talib. Mahomet, âgé de vingt ans (ou de quatorze ans[55]) se serait distingué par son intrépidité. Les deux Tribus sont battues et dispersées[56].

Quelques temps plus tard, les fondations de la Kaaba sont gravement touchées par des pluies torrentielles[56]. Menaçant de s'effondrer, le sanctuaire doit être démoli et reconstruit par les Quraychites. Lorsqu'il s'agit d'y reloger la Pierre noire, une météorite qui serait vénérée par les Arabes depuis le temps d'Abraham, les tribus ne s'accordent pas sur le choix de celui qui aura l'honneur de replacer la pierre sacrée. Elles conviennent qu'il reviendra au premier qui se présentera le lendemain à la porte du temple. Selon cette tradition, cela aurait été Mahomet. Pour ménager les susceptibilités, il aurait retiré sa cape et y aurait positionné la pierre noire, qu'il aurait fait élever ensuite par deux Arabes de chaque tribu et la prenant alors, il l'aurait positionnée lui-même, sous le regard approbateur de l'ensemble des habitants de La Mecque, enchantés de la noblesse de cette action, pour démêler l'orgueil qui en avait été le motif[57].

Naissance d'une religion

Premiers pas de l'islam

La caverne de Hira, l'endroit où Mahomet aurait reçu le premier verset du Coran
Article détaillé : Islam.

Mahomet effectue de nombreuses retraites spirituelles. La tradition musulmane affirme que c'est en 610 que, pour la première fois, l'archange Gabriel (Jibril) lui serait apparu dans la grotte de Hira où il avait coutume de se recueillir et lui aurait transmis, selon les croyances musulmanes, la révélation, la parole de Dieu. Mahomet, qui a alors 40 ans, commence à transmettre des versets qu'il déclare être révélé par Allah et dicté en arabe par Gabriel, cette dictée aurait duré vingt-trois ans. Les révélations se seraient accomplies ponctuellement ou régulièrement selon les péripéties de sa vie et de la communauté musulmane. Selon le dogme musulman, c'est là l'origine du Coran, que Mahomet aurait pris soin d'enseigner oralement dès le début.

La tradition rapporte que, effrayé par la première visite de Gabriel, Mahomet se serait réfugié auprès de son épouse et lui aurait raconté cette vision. Khadija aurait couvert Mahomet, à sa demande (d'où l'intitulé de la sourate : al-Muzzammil, «l'Enveloppé») et se serait enquise auprès de son cousin, Waraqah ibn Nawfal, qui lui aurait annoncé la nature prophétique de son époux. Plus tard, Khadija serait retournée voir son cousin, en compagnie de Mahomet. Waraqah lui aurait réaffirmé qu'il était un prophète de Dieu et que la naissance de la grotte de Hira aurait été l'archange Gabriel. Il aurait annoncé à Mahomet des difficultés dans l'accomplissement de sa mission, surtout un bannissement de sa tribu. D'emblée, Khadija aurait cru en son époux et lui aurait apporté un soutien inconditionnel ; elle est , par conséquent, reconnue par les musulmans comme la première croyante. Mahomet aurait fait part secrètement de son message à ses proches, et avec eux il fonde, une sorte de «secte»[58], un groupe de croyants qui seront nommés plus tard les musulmans : appelés ainsi en référence à Abraham (muslim, celui qui se donne, qui se soumet volontairement à Allah (Dieu) ). Puis, la prédication devient publique et couvre à la totalité des Quraychites[59].

Selon l'historien médiéval Tabari, Khadija, la femme de Mahomet, aurait été la première à se convertir à l'islam. Le deuxième homme qui a connu l'histoire de Mahomet, aurait été un savant chrétien du nom de Waraqua, il aurait été le premier homme à suivre Mahomet parce qu'il savait que certains Juifs et certains judéo-chrétiens attendaient l'apparition d'un prophète et de deux Messies[60], [61]. Après sa femme Khadija et Waraqua, les premiers convertis à l'islam seraient par ordre chronologique : Abou-Bakr; puis Zayd ibn Harithah (esclave de khadija et donné à Mahomet pour l'affranchir et même le considérer comme son fils) [62]; Bilal ibn Rabah (esclave de Omayyah Ibn Khalaf. Ce dernier l'a torturé parce qu'il s'est converti à l'islam. Il a par conséquent été acquis par le plus riche des compagnons de Mahomet Abou Bakr pour être affranchi). Par la suite, plusieurs se convertiront à l'islam. [63]. Au départ, les compagnons de Mahomet auraient été au nombre de trente-sept qui gardaient secret leur confession[64]

Lettre attribuée à Mahomet, adressée à Muqawqis, gouverneur d'Égypte.
La première mosquée de Médine fut édifiée par Mahomet[49], puis elle a été modifiée par les dynasties musulmanes à travers les siècles.

Bien que ses contemporains acceptent difficilement d'abandonner leurs croyances et leurs pratiques ancestrales[65], en trois ans, il réussit à s'entourer d'une petite cinquantaine de disciples. Ils sont une centaine au bout de cinq ans. La croissance du groupe inquiète les Mecquois et les persécutions contre Mahomet et les siens se font de plus en plus vives après la mort de Khadija et d'Abû Tâlib. Une première vague d'immigration emmène une partie des musulmans en Éthiopie où ils vivent quelque temps sous la protection du négus ou roi d'Éthiopie. Mahomet profite de la saison du pèlerinage qui voyait affluer vers La Mecque les Arabes de l'ensemble des régions de la péninsule d'Arabie pour prêcher le message de l'islam. Il conclut un pacte avec un groupe de Médinois qui acceptent son message. L'année suivante, la communauté musulmane médinoise est plus nombreuse. 70 hommes se rendent en pèlerinage à La Mecque pour prêter allégeance à Mahomet et lui proposer leur protection s'il s'installait à Médine[66]. L'ordre est donné aux musulmans mecquois d'émigrer (hégire) à Yathrib (future Médine) en 622, an 0 du calendrier musulman.

Selon la tradition, Mahomet aurait été le dernier à partir, en compagnie de son fidèle ami et futur calife Abou Bakr. Ali, quant à lui, reste sur place avec pour mission de restituer les dépôts, dont Mahomet avait la garde, à leurs propriétaires.

Chef de guerre et fondateur politique de l'oumma

Mahomet en chef de guerre. Frontispice d'une édition française clandestine de l'ouvrage anti-islamique La Vie de Mahomet par M. Prideaux. 1609
Article détaillé : Batailles de Mahomet.

Mahomet réorganise Yathrib, où il est en même temps chef religieux, politique et militaire. Il s'appuie à la fois sur les deux tribus arabes et les trois tribus juives qui y vivent (voir l'article Tribus musulmanes et juives de Yathrib). Un pacte-constitution dit aussi charte de Médine, en fait huit documents rédigés à des dates différentes, régit les relations entre les différentes communautés religieuses qui habitent la ville, garantissant surtout à l'ensemble des citoyens la liberté de conscience. Néanmoins, ce nouvel ordre est venu contrarier les intérêts des notables de la ville, dont Abd Allah ibn Ubayy ibn Salul et ceux des tribus juives de Médine.

Quelques juifs, par conviction, reconnaissant en Mahomet le prophète tant attendu à l'instar du rabbin Abdullah ibn Salam   (en) , ou par opportunisme, embrassent l'islam[67], [68]. Mais les Juifs de Médine ne se convertissent pas pour tout autant en masse. Au fil du temps, les musulmans déchantent et prennent leurs distances avec les «gens du livre». La rupture est marquée quand la direction de la prière devient la Ka'ba à La Mecque et non plus Jérusalem.

Les musulmans font l'objet d'attaques de la part des Mecquois et ripostent :

Au cours du mois de ramadan en l'an 624, la bataille de Badr éclate. Il s'agit du premier conflit mené par une armée musulmane stricto sensu. Elle aurait opposé 317 soldats musulmans à un millier de soldats mecquois. La victoire contre les Mecquois assoit l'Empire musulman naissant et forme un atout psychologique pour les musulmans. Le mois de jeûne, Ramadan, est ensuite fixé le mois anniversaire où aurait commencé la révélation du Coran ou, selon une autre version, pour commémorer la bataille de Badr.

Les Mecquois prennent leur revanche lors de la bataille de Uhud, en l'an 625. Supportant mal la mainmise des musulmans sur Médine, certains notables juifs, à l'instar de Salam ibn Abi Al-Haqiq, auraient profité de cette défaite pour se rendre à la Mecque et inciter les Mecquois à revenir à la charge. Afin d'en finir avec la menace que formait à leurs yeux ce nouvel état, les Mecquois forment une coalition comprenant plusieurs tribus arabes dont Gatafan, Banu Sulaym, Banu Asad, Fazarah et Ashja. En l'an 627, une armée de dix mille soldats marche sur Médine, qui se retranche derrière un fossé creusé sur la proposition du compagnon de Mahomet, le Persan Salman Al-Farisi. Le siège de la ville s'installe dans la durée. Quelques escarmouches opposent les deux parties. La diplomatie Mecquoise a tenté secrètement et a réussi à soudoyer la tribu juive des Banu Qurayza qui avait la charge d'une partie du front. Mahomet envoie quatre émissaires aux Banu Qurayza pour s'assurer de la réalité de leur soutien, mais les émissaires sont mal reçus et constatent la défection des Banu Qurayza. En parallèle, un homme de Ghatafan appelé Nuaym ibn Masud se convertit secrètement à l'islam et reçoit l'ordre de semer la zizanie entre les coalisés. Il réussit à faire douter les Banu Qurayza de la solidarité des coalisés en cas de défaite et fait douter les premiers de la sincérité de leurs alliés médinois. Exténués par le siège et les intempéries, les coalisés décident de lever le siège laissant les Banu Qurayza à leur sort. Après un siège de 25 jours, ces derniers sont soumis au jugement de la Torah par leur allié de jadis Saad ibn Muadh : les hommes de la tribu sont tués, leurs biens confisqués et leurs femmes et enfants sont asservis.

En 628, Mahomet part en pèlerinage à La Mecque à la tête d'un convoi de 1 400 pèlerins et multiplie les signes de ses intentions pacifiques. Les Mecquois leur refusent l'accès au sanctuaire, mais signent avec les musulmans la trêve dite d'Al-Hudaybiyah. En 632 après l'hégire (en 629 - 630), la trêve est rompue quand une tribu alliée de La Mecque agresse une tribu alliée de Médine. Mahomet marche secrètement sur La Mecque à la tête de dix mille soldats. Aux portes de la ville, il garantit la sécurité de toute personne non combattante et déclare une amnistie générale. La Mecque se rend alors sans opposition.

À partir de l'hégire, il aura fallu neuf ans pour que toute l'Arabie embrasse l'islam. Mahomet ordonne l'arrêt des razzias entre tribus arabes déclarant lors de son Sermon d'Adieu : «Le musulman est totalement sacré pour le musulman, son sang est sacré, ses biens sont sacrés, son honneur est sacré.»

L'unification de la péninsule arabe sous la bannière de l'islam n'est pas de nature à laisser ses puissants voisins indifférents. Mahomet décide par conséquent d'envoyer ses ambassadeurs en Égypte, en Perse ainsi qu'à Byzance, entre autres destinations, pour transmettre son message. L'ère de la conquête au-delà de la péninsule va alors commencer.

Mort de Mahomet

Après avoir réorganisé l'administration et assis l'influence de l'islam à La Mecque, il retourne à Médine, où il meurt le 8 juin 632 âgé de soixante-trois ans après une courte maladie. Il est enterré dans son appartement mitoyen de la «mosquée prophétique». Un agrandissement de la mosquée de Médine sous la dynastie omeyyade se fait autour de son tombeau, dorénavant au sein de la mosquée, isolé par un triple mur.

La tradition musulmane rapporte aussi qu'il est mort sans rien laisser en héritage[69], il n'avait au moment de sa mort qu'une tunique, un pagne de tissu grossier[70] et avait gagé son armure contre un gallon d'orge chez un juif[71].

Par la suite, ses disciples continueront de se transmettre oralement et sous forme d'écrits les sourates, avant qu'elles ne soient rassemblées définitivement en un seul livre, le Coran, par le troisième calife Uthman moins de vingt ans après la disparition de Mahomet[72].

Diplomatie et batailles internes

Article détaillé : Batailles de Mahomet.

Mahomet aurait participé à trente-cinq expéditions, selon les uns, à quarante-huit selon d'autres[73]. Mahomet aurait envoyé huit ambassadeurs vers huit rois ou gouverneurs, pour les appeler à Allah[74].

Il s'agirait de :

La lettre aurait contenu : «Au nom d'Allah clément et miséricordieux. Dis : Ô humain, je suis l'apôtre d'Allah, envoyé vers vous tous, de celui qui possède les cieux et la terre. Il n'y a pas de dieu en dehors de lui, qui donne la vie et fait mourir, etc.»[77] La lettre finissait par «Salut à celui qui suit la droite voie. Mets-toi à l'abri du châtiment de Dieu si tu ne le fais pas, eh bien, moi je t'ai fait parvenir ce message !»[74].

Le récit de l'intervention des chrétiens qui ont défendu les troupes de Mahomet face aux Mecquois a été soulevé par la tradition. Mahomet aurait demandé le refuge d'une partie des musulmans en Abyssinie, chez les chrétiens éthiopiens après avoir subi le mécontentement des mécquois[78]. Le roi éthiopien aurait accepté d'aider le groupe de réfugiés après avoir vérifié le contenu du Coran et la lettre de Mahomet.

Mahomet trouve refuge chez la population de Yathrib après avoir quitté la Mecque. Il aurait recherché l'appui des juifs[79].

Aspects de la psychologie de Mahomet

Article détaillé : Aspects de la psychologie de Mahomet.

L'historien Maxime Rodinson tente une approche psychologique du personnage de Mahomet en précisant : «Nous ignorerons toujours sa psychologie profonde dans ses détails. Sans prétendre recourir à une psychanalyse impossible et d'ailleurs douteuse, mais en tenant compte des tendances humaines sur lesquelles Freud a attiré notre attention, on peut faire quelques constatations et bâtir là-dessus des hypothèses psychologiques[80]

Selon Maxime Rodinson, Mahomet donne «l'impression d'un homme sage, pondéré, équilibré. Toute sa vie nous le voyons réfléchir avant de prendre une décision, mener ses affaires publiques et privées de façon habile, sachant attendre lorsqu'il faut, reculer le cas échéant.»[81].

«Et néenmoins, derrière toute cette façade, il y a un tempérament nerveux, passionné, inquiet, fiévreux, plein d'aspirations impatientes». Selon le même auteur, cela peut aller «jusqu'à des crises nerveuses d'une nature particulièrement pathologiques»[82]. Bref, Mahomet, qui a réussi sur le plan matériel et politique, ne semble pas heureux. C'est un «insatisfait». Une des raisons semble être «si étrange que cela puisse nous paraître»[83], qu'il soit privé d'«héritiers mâles»[84]. «C'était là une honte chez les Arabes[85] comme chez les Sémites généralement, et on désignait les hommes qui en souffraient par le nom d'"abtar" (Coran, CVIII. ) [86][87]. «Cette incapacité de Khadîja de lui donner une descendance mâle viable devait servir de prétexte supplémentaire à une certaine insatisfaction (érotique, charnelle) envers cette femme irréprochable.»[88].

Maxime Rodinson poursuit : «Une autre cause d'insatisfaction est probablement à rechercher dans son ambition, «une ambition légitime, due à une nette conscience de sa valeur.» On aurait affaire à un «malaise d'homme ridiculisé pour sa stérilité en mâles, frustration de l'homme de tempérament érotique que sa propre conscience morale empêche de réaliser ses désirs, colère rentrée de l'homme intimement sûr de lui, méprisé par les réalistes de la politique».

La totalité de ces frustrations s'ajoute, selon Maxime Rodinson, à une «constitution pathologique». C'est ainsi qu'il explique l'épisode des anges venus "lui ouvrir le cœur" lorsqu'il était enfant : Mahomet avait alors 6 ans et son père nourricier inquiet avait dit «Halima, j'ai peur que ce garçon n'ait eu une attaque, ramène l'à sa famille, avant que cela ne se déclare»[89]. Mahomet, sujet à des crises nerveuses, était aussi de ces personnalités exceptionnelles «aptes à voir, à écouter, à ressentir des choses inaccessibles aux sens des autres êtres humains». Maxime Rodinson rapproche cette personnalité de celle des poètes arabes illuminés de la période préislamique, les kohhân (au singulier kâhin) qui avaient des visions et se sentaient accompagnés d'esprits familiers, sortes de génies qui leur inspiraient un texte saccadé, murmuré à toute vitesse pour impressionner le public. Ils étaient capables de retrouver les chameaux perdus et d'expliquer les songes[90].

«Mais comme il était doué d'une personnalité singulièrement plus riche et plus puissante que celle des Kâhin ordinaires, cette insatisfaction le poussait aussi à réfléchir. Toute une élaboration intellectuelle se déroulait parallèlement aux répercutions de son tempérament inné de son histoire personnelle sur le plan nerveux. Et cette élaboration intellectuelle était d'une rare qualité... Progressivement, son esprit s'avançait sur une voie qui devait le mener à dépasser l'horizon de son pays et de son temps.» [91]. Après une longue comparaison, sur une quarantaines de pages, de Mahomet avec certains mystiques comme Thérèse d'Ávila et appuyé l'idée que Mahomet croyait sincèrement à la Voix qui lui dictait des choses[92], Rodinson conclut : «Mohammed dut aussi éliminer, trier, inconsciemment probablement, et ne retenir que ce qui édifiait, exhortait, consolait. Ses plus beaux poèmes n'ont probablement jamais été écrits. Il attendait de Dieu des messages dans un sens donné et son attente modelait le verbe qui cherchait, en vain, à se montrer plus fort que lui. Au-delà des glossalistes chrétiens, il découvrait la démarche des grands prophètes d'Israël»[93].

Des psychologues[Qui ?] disent que cette période fut importante pour son mental. Aussi, Mahomet a vécu une vie d'orphelin. Une situation familiale et sociale identique provoque généralement un caractère faible et un déséquilibre mental grave. «Mais, Mahomet sera au contraire équilibré, fort, ouvert, loyal, créatif et équilibré, même dans les moments les plus complexes. Il défendra toujours les orphelins et condamnera les égoïstes et les prévaricateurs[95]

Bennabi écrit : «En effet, le prophète est un sujet qui peut nous parler de cet "état interne" qui le raisonne même, en premier lieu pour sa conviction personnelle et ensuite pour l'économie extérieure de sa mission. (... ) Si prophétisme il y a, il doit dans un premier temps être reconnu comme la cause perturbatrice qui génère dans un "Moi" humain l'irrésistible attraction d'une mission dont les mobiles et les buts ne s'expliquent pas comme données de ce "Moi". (... ) Jonas, Jérémie, Mahomet sont ainsi tout autant d'individus qui ont voulu dans un premier temps se soustraire volontairement à la vocation prophétique. Ils résistent mais sont finalement emportés par leur vocation[99]

Bennabi décrit ainsi ce qui lui semble caractériser le prophétisme chez Mahomet :

«1) Un absolu psychologique élimine l'ensemble des autres facteurs du "Moi" dans la détermination finale du prophète pour son comportement.
…2) Un jugement paradoxal sur des faits de l'avenir dicté par une sorte d'absolu qui n'a aucune base logique.
…3) La continuité de la manifestation prophétique et sa similitude apparente et interne chez l'ensemble des prophètes. [100]»

Ainsi Bennabi réfute-t-il la thèse de la schizophrénie, et traite le prophétisme d'une manière qu'il estime plus neutre par la phénoménologie. Il réfute aussi l'hypothèse de l'épilepsie de Mahomet. «En effet, chaque révélation s'accompagnera, chez lui, de symptômes spécifiques. Par la suite, il confiera à ses compagnons, qu'au moment où le phénomène va se manifester, il entend un bourdonnement annonciateur : quelquefois comparable à celui d'un essaim d'abeilles se ruant hors de la ruche et quelquefois plus métallique comme un tintement de cloche. (... ) D'autre part, ses compagnons pouvaient remarquer chaque fois, que la "révélation" se manifestait, la soudaine pâleur suivie d'une rougeur congestionnée du visage chez Mohammed. D'ailleurs, lui-même s'en rendait compte dans la mesure où il ordonnait qu'on lui couvrît la tête d'un voile, chaque fois que le phénomène avait lieu. (... ) Cette précaution ne signifie-t-il pas que ce phénomène était indépendant de la volonté de l'homme puisque ce dernier se trouvait momentanément paralysé, incapable de se couvrir la face lui-même et gémissant dans un état extrêmement douloureux comme l'a noté la tradition ? (... ) S'emparant de ces indices physiologiques, cartains critiques se hâtent d'y reconnaître les symptômes de l'épilepsie. (... ) Les symptômes physiologiques eux-mêmes ne sont pas propres à un diagnostic de l'épilepsie, laquelle déclenche une paralysie convulsive chez le sujet, privé momentanément de ses facultés intellectuelles[101] et surtout physique. Or chez Mohammed seul le visage est congestionné : l'homme gardant d'autre part une attitude normale, et de toute façon, une liberté intellectuelle bien marquée, au point de vue psychologique, par le fait que Mohammed utilise idéalement sa mémoire au cours de la crise même. Or chez un épileptique, la crise abolit surtout la mémoire et la conscience[102]

Un autre point sur lequel s'arrête Bennabi est que, selon les chroniqueurs, plusieurs événements historiques du phénomène de prophétie chez Mahomet semblent échapper totalement à son propre contrôle, ce en quoi Bennabi décèle certaines oppositions du "Moi Mohamédien" au phénomène prophétique[103].

Autour de Mahomet

Mahomet reconnu comme intercesseur

Plusieurs hadiths donnent à Mahomet le rôle d'intercesseur[26], de même certains passages du Coran[104].

«Il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu'il aura entendu» correspond bien à l'idée selon laquelle Mahomet, qui est illettré, retransmet ce que lui dicte l'archange Gabriel.

Annonce de la venue de Mahomet

Article détaillé : Annonce de la venue de Mahomet.

Le Coran affirme que la venue de Mahomet comme prophète de l'islam pour toute l'humanité est annoncée dans la Torah et dans l'Évangile. Plusieurs passages de la Bible sont interprétés en ce sens[105], [106]

«Et lorsque Jésus fils de Marie dit : “ô Enfants d'Israël, je suis vraiment le Messager d'Allah [envoyé] à vous, confirmateur de ce qui, dans la Thora, est antérieur à moi, et annonciateur d'un Messager à venir après moi, dont le nom sera “Ahmad”. Puis lorsque ce dernier vint à eux avec des preuves évidentes, ils dirent : “C'est là une magie manifeste”.»

— Sourate 61.6

«Ceux qui suivent le Messager, le Prophète illettré qu'ils trouvent écrit mentionné chez eux dans la Torah et l'Évangile. Il leur ordonne le convenable, leur défend le blâmable, leur rend licites les bonnes choses, leur interdit les mauvaises, et leur ôte le fardeau et les jougs qui étaient sur eux. Ceux qui croiront en lui, le soutiendront, lui porteront secours et suivront la lumière descendue avec lui ; ceux-là seront les gagnants.»

— Coran VII, Al-A'raf : 157[107], [108], [109]

Miracles

Mahomet aurait dit que «le Coran est un miracle»[110].

Selon le Coran et des hadiths, Mahomet aurait fait une série de miracles :

Mahomet, la médecine, la sorcellerie et les démons

Le livre At-Tib an-Nabawi[118] d'Ibn Qayyim al-Jawziyya renferme presque l'ensemble des dits du prophète Mahomet pour traiter les maladies. Cette médecine est nommée la «médecine prophétique». Les mêmes s'intéressent de près au «mauvais œil»[119] ainsi qu'à la sorcellerie, au commerce avec les démons[120] ou aux jinns : «Une autre race habitant la terre, des esprits qui habitent les lieux déserts, les points d'eau, les cimetières et les forêts[121]. La même source indique 129 hadiths sur la médecine sont rapportés dans le Sahih al-Bukhari. Et, ensuite, quelques médecins musulmans ont prétendu établir des essais cliniques pour attester les dits de Mahomet. Les plus anciens sont Abu Nu`aym, Ibn Qayyim al-Jawziyya et Jalal ad-Din as-Suyuti[122].

Armes

Le professeur M. Hamidullah écrit[123] que l'ensemble des batailles livrées par Mahomet étaient défensives. Les raisons de chacune sont toujours expliquées dans la biographies de Mahomet d'Ibn Ishaq connue par la version d'Ibn Hicham. Mahomet dira sur le combat et les armes «Le vrai combat ne se livre pas au sabre, mais dans l'âme de l'homme»[124].

Selon les traditions musulmanes médiévales, Mahomet aurait possédé sept épées[125].

Mahomet aurait eu trois arcs, trois cuirasses, trois lances et un bouclier[127].

Ses secrétaires

Mahomet aurait choisi dix secrétaires pour écrire ses révélations et pour gérer l'argent et les revenus[128].

Ses affranchis

Mahomet aurait dit à une personne qui voulait avoir le paradis : «Délivrez vos frères des chaînes de l'esclavage[129] Mahomet a acquis 17 esclaves pour leur rendre la liberté[130]. Bilal fut un des premiers Noirs à jouir de la liberté pour devenir le premier muezzin de l'islam[131].

«Rédigez un contrat d'affranchissement pour ceux de vos esclaves qui le désirent, si vous reconnaissez en eux des qualités et donnez-leur des biens que Dieu vous a accordés[132]

— Le Coran, «La Lumière, XXIV, 33» ( (ar) ‎?????‏)

Son pèlerinage

Mahomet a accompli trois fois le rituel du pèlerinage. Deux fois avant sa fuite et une fois quand il était à Médine. Le dernier pèlerinage se nomme Hadjetou el Wadâ («le pèlerinage de l'adieu» ou «de la perfection»). Mahomet a fait quatre fois la visite de l'Accomplissement[133].

Sa vie maritale

Article détaillé : famille de Mahomet.

Selon ses biographes, Mahomet aurait eu en tout quinze épouses[134] tout au long de sa vie. Dans son ouvrage La chronique, l'historien médiéval Tabari signale que Mahomet aurait convoité cinq femmes et qu'il avait deux esclaves dont l'une «Maria fille de Siméon le Copte»[135], lui donna un fils, Ibrahîm, qui mourut à l'âge de deux ans. «Il avait quelquefois en même temps onze femmes, quelquefois neuf et quelquefois dix. Lorsqu'il mourut, il laissa neuf veuves.» [134]. Légèrement plus loin, Tabari signale que selon d'autres traditions, Mahomet aurait épousé vingt femmes et qu'«il y a en outre cinq femmes que le prophète a convoitées, mais qu'il n'a pas épousées»[136].

Après la mort de Khadija, sa première épouse, il épouse la veuve Saouda, puis, pratique conforme aux normes ainsi qu'aux valeurs de l'Arabie de l'époque[137], [138] et toujours actuelle dans certains pays[139], âgé d'environ 50 ans, il épouse Aïcha fille d'Abu Bakr et âgée de 6 ans[140]. Trois ans plus tard, il consomme le mariage ; elle a 9 ans[141]. En 627, il se marie avec Rayhana une juive, puis Myriam en 629 une chrétienne ; la même année, il se marie avec Safiyya une juive, en accord avec les règles de mariage de l'islam.

À la fin de sa vie, Mahomet aurait eu neuf femmes[142], dont une esclave chrétienne copte qui lui avait été donnée par le roi d'Égypte. Selon le Coran[143], [144], ce statut spécial de Mahomet lui autorisant d'avoir plus de quatre épouses lui aurait été révélé par l'archange Gabriel :

«Ô prophète! il t'est permis d'épouser les femmes que tu auras pourvues, les captives que Dieu a fait tomber entre tes mains, les filles de tes oncles et de tes tantes maternels et paternels qui ont pris la fuite avec toi, et toute femme fidèle qui aura donné son âme au prophète, si le prophète veut l'épouser. C'est une prérogative que nous t'accordons sur les autres croyants».
«Nous connaissons les lois du mariage que nous avons établies pour les croyants. Ne crains point de te rendre coupable en usant de tes droits. Dieu est indulgent et miséricordieux.» (sourate al Ahzab, versets 49-51)

La plupart de ses unions avaient un caractère politique et accompagnait le ralliement de tel notable ou tel clan[145]. Au Moyen Âge la polygamie est fréquente en Arabie, Mahomet la limite à quatre épouses[146]. A part Aycha, l'ensemble des autres épouses de Mahomet étaient veuves, pour certaines plusieurs fois. L'une de ses épouses perdait continuellement du sang. Les mariages sont tous liés à un intérêt diplomatique comme le veut la tradition arabe de l'époque. Chaque mariage établissait un lien de sympathie avec la tribu de la mariée[147], [148].

Tableau qui résume les différents groupes musulmans
Mort de Mahomet, Istanbul, 1595
Mahomet selon une illustration persane (Bibliothèque nationale de France)
Portrait de Mahomet, tiré de l'Histoire générale de la religion des Turcs de Michel Baudier. Paris, 1625.
Mahomet lors de l'épisode du Voyage Nocturne chevauchant le cheval Bouraq est entouré d'anges, dont l'archange Gabriel, à gauche. Le visage de Mahomet (entouré d'une aura de feu) est absent dans ce tableau d'origine perse, voilé par un tissu blanc (ou effacé ultérieurement à sa composition).

Après la mort de Mahomet, il y a eu l'apparition de plusieurs branches philosophiques et religieuses qui ne partagent pas une vision commune de sa vie. Principales sont le sunnisme et le chiisme[149].

Le sunnisme réprouve la représentation de tout être possédant une âme, d'autant plus s'il s'agit de Mahomet, ce qui pourrait alors être reconnu comme un blasphème. Cette règle n'existe pas chez les chiites duodécimains, habitués au contraire à afficher de grands portraits.

Mahomet aurait donné l'ordre d'enlever une image d'un portrait humain, qui était représenté sur un bouclier. Cette image aurait disparu sans que personne n'y touche[150].

L'art s'est développé au début de l'islam. Plusieurs travaux artistiques sur la céramique, sur le bois, sur la pierre, sur le métal, etc., ont été gardés dans les monuments musulmans historiques. Ils font partie du trésor artistique laissé par les musulmans. La calligraphie, la miniature, la cartographie, etc., l'ensemble des genres et modèles techniques témoignent de l'habilité artistique des musulmans au Moyen Âge. Plusieurs artistes persans ont élaboré des chefs-d'œuvre en produisant des portraits de personnages célèbres et de Mahomet[151].

L'interdiction sunnite n'est pas respectée de façon absolue. Mahomet est ainsi quelquefois représenté chez les Turcs, avec différentes variantes : visage vide ou caché par un voile, etc.

La publication de caricatures dans un journal danois, puis dans des médias internationaux, a soulevé quelques mois plus tard un tollé dans plusieurs pays de tradition et de culture islamiques et certaines communautés musulmanes des pays occidentaux. En réalité, trois phénomènes se superposent dans cette affaire de caricatures :

  1. entre islam et terrorisme d'une part,
  2. entre islam et obscurantisme de l'autre.

En France, seul le troisième point autorisait une action judiciaire, qui fut menée. Malgré le déboutement des plaignants, le jugement contenait des attendus généraux dont le Conseil français du culte musulman (CFCM) se déclara officiellement satisfait, et ne fit par conséquent pas appel.

Cependant, l'islam permet la description d'un personnage. L'historien médiéval Tabari dans son ouvrage La Chronique fait une longue description de Mahomet selon Ali. Ali dira qu'il était de taille moyenne. La couleur de la peau était blanc rosée. Les yeux étaient noirs et sa chevelure longue. Mahomet nouait des fois ses cheveux en deux ou quatre boucles. Et quelquefois, ses cheveux tombent sur sa tête[150]. Son nez était droit et les dents écartées. La barbe était bien apportée[150].

D'après les témoignages de ses compagnons[152], [153], il n'était ni longiligne ni trapu, sa peau n'était ni d'une blancheur éclatante ni foncée, sa chevelure n'était ni crépue ni outrancièrement longue. Il avait les paumes et les pieds épais, sa tête était grosse et ses articulations imposantes. Les poils qui descendaient de sa poitrine à son nombril formaient une longue ligne. Lorsqu'il marchait, il s'inclinait vers le devant comme s'il descendait d'une pente. Sa barbe était ample et ne paraissait que la moitié de son âge[154].

Reliques

De nombreuses reliques du prophète de l'islam sont actuellement conservées à Istanbul, ainsi qu'à Médine, entre autres. Une paire de chaussures de Mahomet, particulièrement sacrée pour les pèlerins musulmans, qui se trouvaient à Lahore au Pakistan ont été volées en 2002 [155].

Ses descendants

Princes arabes

Après la mort de Mahomet, de nombreux musulmans se réclament de sa descendance. Ils sont tandis qualifiés de chérif, littéralement «noble» ou sayyid «seigneur». Leur lignée remonterait à Mahomet par l'intermédiaire d'al-Hasan ou d'Al-Husayn, les enfants de Ali ibn Abi Talib et de Fatima Az-Zahra, la fille de Mahomet. Ces considérations généalogiques peuvent revêtir une dimension politique importante quand certaines familles régnantes la font valoir pour asseoir leur légitimité, à l'instar des Hachémites en Jordanie et de la famille royale du Maroc, les Alaouites. Néanmoins il n'y a rien à ce sujet dans le Coran., le fait d'être descendant de Mahomet ne donne aucun privilège spécifique[156].

Noblesse européenne

Article détaillé : Descendance mahométane.

Par les Omeyyades :

Autre branche Oméyade :

Mahomet dans la littérature

Moyen Âge

Mahomet apparait dans un premier temps dans la littérature populaire occidentale, sous le nom de Mahound (entre autres corruptions comme Mahowne, Mahon... ) en temps que divinité païenne ou démon[157] : il est quelquefois identifié comme l'une des principales divinités des sarrasins au sein d'un panthéon variant d'une œuvre à l'autre (par exemple, aux côtés d'Apollyon et Termagant dans la chanson de Roland, ou alors comme une divinité païenne générique d'autres peuples «infidèles» : ainsi, dans les mystères du cycle de York, Pharaon à l'orée de la mort, nomme son armée à adresser ses prières à la divinité «Mahowe»[158].

Sous l'influence de sources espagnoles comme les chroniques d'Euloge de Cordoue ou de récits de pèlerins revenant de Terre Sainte comme celui de Dithmar, le Mahomet de la littérature se rapproche aux XIIe et XIIIe siècles de celui de la tradition musulmane, sa vie est enrichie de nombreuses histoires fabuleuses et quelque peu calomnieuses. Des biographies occidentales fleurissent, telles la Vita Mahumeti de Embricon de Mayence, les Otia de Machomete de Gautier de Compiègne ou le Roman de Mahomet de Alexandre du Pont. Mahomet y est présenté comme un schismatique de la chrétienté, brutal et perfide, fréquemment comme un sorcier malfaisant.

Fresque de la Basilique San Petronio de Bologne en Italie, où Mahomet est tourmenté par un diable.

Au XIIIe siècle, Dante, dans La Divine comédie, présente Mahomet en compagnie de son cousin ʿAlī ibn Abī T̩ālib dans son neuvième cercle des enfers, celui qu'il réserve aux "schismatiques", les entrailles sortant de son ventre ouvert. Cette description sera utilisée par plusieurs artistes, comme récemment Salvador Dali, pour représenter Mahomet les entrailles exposées ou encore Gustave Doré dans son illustration de la Divine Comédie. On rencontre aussi le Mahomet éventré de Dante dans certaines églises, telle la Basilique San Petronio de Bologne en Italie, où il est représenté tourmenté par un diable.

XVIIIe siècle

Dans la littérature occidentale du XVIIIe siècle, Mahomet est fréquemment reconnu comme l'auteur du Coran[159].

L'ouvrage de Voltaire

Selon le critique littéraire François Busnel, parlant de la pièce de Voltaire Le Fanatisme ou Mahomet, «Le fanatisme ou Mahomet le prophète est une charge contre l'islam et , plus largemen, contre toute religion monothéiste»[160]. Dans cette pièce, Voltaire fait dire à l'un de ses personnages que Mahomet est un «imposteur», un «faux prophète», un «fanatique» et un «hypocrite»[161], [162].

C'est néenmoins «l'intolérance de l'Église catholique et les crimes commis au nom du Christ» qui étaient les premiers visés par le philosophe des Lumières[163]. C'est ce qu'écrit Voltaire dans une lettre de 1742 : «Ma pièce représente, sous le nom de Mahomet, le prieur des Jacobins mettant le poignard à la main de Jacques Clément»[164]. Ce double sens de la pièce est confirmé par le critique littéraire Julien Louis Geoffroy : «Mahomet est par conséquent un mauvais charlatan, un caffard imprudent et téméraire : à travers son costume éblouissant, on reconnaît toujours le capuchon du révérend père Bourgoing»[165]. Les dévots qui n'ont pas été dupes l'ont attaqué immédiatement en justice pour impiété et scélératesse, et Voltaire a dû retirer sa pièce. D'autre part selon Emmanuel Leroy-Ladurie, «le philosophe tenant du Déisme attribue en premier lieu au Coran l'immense mérite d'avoir affirmé avec d'avantage de rigueur et de raison que le christianisme l'unicité de Dieu. “Il a retiré toute l'Asie de l'Idolâtrie…”»[166]

Le Marquis de Sade fait émettre par son personnage du moribond des critiques violentes contre la totalité des chefs religieux, dont bien entendu Mahomet : «Ton Jésus ne vaut pas mieux que Mahomet, Mahomet pas mieux que Moïse, et tous trois pas mieux que Confucius qui néenmoins dicta quelques bons principes pendant que les trois autres déraisonnaient; mais généralement tous ces gens-là ne sont que des imposteurs, dont le philosophe s'est moqué, que la canaille a crus et que la justice aurait dû faire pendre.»[167]

XIXe siècle

Alphonse de Lamartine écrit une Vie de Mahomet en 1854[168], dont on peut dire que c'est la première biographie écrite par un occidental qui ne soit pas à charge. Il y dit : «Philosophe, orateur, apôtre, législateur, guerrier, conquérant d'idées, restaurateur de dogmes, fondateur de vingt empires terrestres et d'un empire spirituel, voilà Mahomet. À l'ensemble des échelles où on mesure la grandeur humaine, quel homme fut plus grand ?»[169]

De même, Victor Hugo, dans un poème de La Légende des siècles (1858), L'an neuf de l'Hégire, présente de façon romantique la mort de Mahomet :

Et sa femme Aïscha se tenait en arrière ;
Il écoutait lorsqu'Aboubékre lisait,
Et fréquemment à voix basse achevait le verset ;
Et on pleurait lorsqu'il priait de la sorte.
Et l'Ange de la mort vers le soir à la porte
Apparut, demandant qu'on lui permît d'entrer.
“Qu'il entre. ” On vit alors son regard s'éclairer
De la même clarté qu'au jour de sa naissance ;
Et l'Ange lui dit : “Dieu désire ta présence. ”
- “Bien”, dit-il. Un frisson sur les tempes courut,
Un souffle ouvrit sa lèvre, et Mahomet mourut[170].

Mahomet est aussi une pièce théâtrale de Johann Wolfgang Von Gœthe[171]. Selon le spécialiste de la littérature allemande du XIXe siècle, Adolphe Bossert[172], «Le Mahomet de Gœthe n'est pas, comme celui de Voltaire, un imposteur ; c'est un croyant, possédé du besoin de répandre sa foi. Il débute par adorer les étoiles ; mais bientôt, au-dessus des étoiles, il découvre celui qui leur a donné l'existence et qui a constitué l'univers. «Élève-toi, cœur aimant, vers l'auteur de toutes choses ! Sois mon seigneur et mon dieu, toi qui as créé le soleil, et la lune et les étoiles, et la terre et le ciel, et moi-même !» La foi de Mahomet reste pure, aussi longtemps qu'elle est renfermée en lui-même, qu'elle demeure un colloque entre son dieu et lui ; elle se rabaisse et se corrompt, dès qu'il cherche à la faire pénétrer dans les âmes grossières. Il est obligé d'employer la force, même la ruse, pour fonder sa religion ; il suscite des inimitiés légitimes, et , à la fin, il meurt empoisonné.»[173]. Johann Wolfgang Von Gœthe a appris l'arabe et il est allé en Arabie pour comprendre le personnage principal de sa pièce théâtrale Mahomet[174]. Il dira après que «Si c'est ça l'Islam, alors nous sommes nous tous musulmans»[175].

Pour Ernest Renan, parlant de la pièce de Voltaire, «Mahomet nous apparaît comme un homme doux, sensible, fidèle, exempt de haine. Ses affections étaient sincères; son caractère, généralement, porté à la bienveillance... Rien de moins ressemblant à cet ambitieux machiavélique et sans cœur qui explique en inflexibles alexandrins ses projets à Zopyre» mais «ses précautions dans les batailles étaient peu dignes d'un prophète[176]».

XXe siècle

Article détaillé : Les Versets sataniques.

Annexes

Bibliographie

Chroniqueurs musulmans médiévaux

Travaux universitaires

Biographies dans l'ordre chronologique

Théologie

Pièces de théâtre et œuvres de fiction

Actualité de Mahomet

Autres

Liens externes

Notes et références

  1. (en) Michæl Hart, The 100   (en)  : A Ranking of the Most Influential Persons in History (Les 100 premiers : un classement des personnes les plus influentes de l'histoire). 556 pages de l'édition 1989, par Carol Publishing Corporation, 1989 ; (ISBN 978-0-8065-1068-2) [réf.  incomplète]
  2. Selon le dictionnaire Larousse arabe-français : «comblé/digne d'éloges/de louanges ; loué». Le nom dérive de la racine arabe : ? ? ? de même que Ahmed, M'Hamed, Mahmoud, Hamid, dont le sens est proche.
  3. Musnad Ibn Hanbal, hadith no 21257
  4. Nassima Dris, Sylvia Ostrowetsky, La ville mouvementée espace public, centralité, mémoire urbaine à Alger, L'Harmattan, 2002, 435 p. (ISBN 9782747518123) [présentation en ligne], p.  309
  5. En 1869, dans l'introduction à la traduction du Koran par Albin de Kazimirski Biberstein intitulée Notice biographique sur Mahomet, on trouve la note suivante :
    «Le nom Mahomet s'éloigne légèrement de la véritable orthographe arabe. C'est Mohammad (le glorifié) qu'on devrait dire ; les Turcs prononcent Méhémet, lorsqu'il est question d'un personnage vivant du nom de Mohammed, c'est au contraire l'usage en français de se servir de la forme Mohamed, quand on parle des Arabes vivants qui portent ce même nom.»
  6. "Le livre des gentils et des trois sages", édition de l'Éclat, 1992
  7. Il faut noter que Daniel de Larroque n'est pas orientaliste et qu'il rapporte des connaissance établies à l'époque, mais que sa traduction a obtenu un privilège royal, ce qui veut dire qu'elle est conforme aux prescriptions académiques de la langue française. La vie de l'imposteur Mahomet, recueillie des auteurs arabes, persans, hébreux, caladaïques, grecs et latins, Paris, 1699, traduction avec privilège du roi.
  8. Professeur émérite (linguistique de l'hébreu et linguistique sémitique) à l'université Paris 3 - Sorbonne Nouvelle
  9. À propos de la forme du nom de Mahomet ; Michel Masson. Université de Paris III- Sorbonne Nouvelle, p.  7
  10. Voyez : Evangelinos Apostolidès Sophoclès, Greek Lexikon of the Roman and Byzantine Periods, New-York, Leipzig : C. Scrinbner's sons, ed. 1904. L'ensemble des formes, citées par le dictionnaire de Sophoclès, datent des VIIIe et IXe siècle. (note de Michel Masson)
  11. Louis Jacques Bresnier, L. (Léonce). Chaillet, Chrestomathie arabe : lettres, actes et pièces diverses. avec la traduction française en regard, Bastide, 1867, 527 p. [présentation en ligne], p.  480. La note commente le texte p. 440, traduit p. 441 où se trouve à la fois muhammad, ????? et mahammad, ?????.
  12. Fawzie Abdel Rechid, La vie du Prophète Mohamed A. S.
  13. En 1869, dans l'introduction à la traduction du Koran par Albin de Kazimirski Biberstein intitulée Notice biographique sur Mahomet, on trouve la note suivante :
    «C'est au contraire l'usage en français de se servir de la forme Mohammed, quand on parle des Arabes vivants qui portent ce même nom.»
  14. Voir page 78 in Reliques of Ancient English Pœtry : Consisting of Old Heroic Ballads, Songs, and Other Pieces of Our Earlier Pœts, Thomas Percy, 1839
  15. Voir page 294 in The Dublin University magazine, William Curry, 1865.
  16. «Mahound, nom de mépris pour Mahomet ; en normand : Mahon, terme de mépris ; une mère nomme son fils tête de Mahon, pour dire mauvaise tête, tête obstinée.»
    Édouard Le Héricher, Glossaire étymologique anglo-normand ; ou, L'anglais ramené à la française, Durand, Avranches, 1884 (réimpr.  BiblioBazaar, LLC) (ISBN 9780554496535) [présentation en ligne], p.  104
  17. Dictionnaire Webster, 1928
  18. Définition du Webster
  19. José Antonio González Alcantud, Structures parodiques des fêtes de maures et chrétiens, paru dans Marlène Albert-Llorca & José Antonio González Alcantud, Moros y Cristianos : representaciones del otro en las fiestas del Mediterráneo occidental, Granada, Diputación de Granada Centro de Investigaciones Etnológicas Ángel Ganivet / Toulouse, Presses universitaires du Mirail 2003.
  20. Les Arabes dans l'histoire, Bernard Lewis, édition Flammarion, ISBN 2-08-081362-5.
  21. Femmes arabes avant et depuis l'islamisme. De Nicolas Perron, 1858, page 168 version en ligne
  22. Laurent Chabry, Annie Chabry, Identités et stratégies politiques dans le monde arabo-musulman, L'Harmattan, 2001 (ISBN 2747509052) , p.  32-33
  23. Les structures du sacré chez les Arabes. De Joseph Chelhod, Publié par G. P. Maisonneuve et Larose, 1965. page 61
  24. Dans les manuscrits de la mer Morte (des grottes de Qumrân) il est écrit dans «le Manuel de Discipline» : «Seuls les fils d'Aaron décideront des questions de droit et de biens et leurs ordres fixeront le sort qui déterminera les règles des hommes de la communauté. Quant aux biens des hommes saints dont la conduite est idéale, qu'on ne les mêle point aux biens des hommes de fraude qui n'ont pas purifié leur conduite en se séparant de l'erreur et en agissant sans commettre de faute. Et qu'eux-mêmes ne s'éloignent d'aucun conseil de la loi pour marcher dans l'obstination de leur cœur, mais qu'ils jugent selon les premiers préceptes par lesquels les hommes de la communauté ont été en premier lieu disciplinés jusqu'à ce que viennent un prophète et les messies d'Aaron et d'Israël.» (Les Manuscrits de la Mer Morte, p. 345).
  25. Le Coran, «Ordre de bataille, LXI, 6» ( (ar) ‎????‏)
  26. Didier Ali Hamoneau, Moïse, Jésus, Mohamed, La Ruche, 2003
  27. Tabari (trad. Herman Zotenberg), La Chronique, Histoire des prophètes et des rois, vol.  I, Actes-Sud, coll. «Sindbad», 2001 (ISBN 978-2742-733170) , «De Salomon à la chute des Sassanides», p.  353
  28. Tabari, appelle ce souverain perse Parwîs, Kesra ou Kesra-Parwîs selon les passages, voir Tabari, op. cit. , vol.  I, «De Salomon à la chute des Sassanides», p.  353-386
  29. Tabari, op. cit. , vol.  I, «De Salomon à la chute des Sassanides», p.  355-368
  30. Maxime Rodinson, Mahomet, Essais, Seuil, 1994, p. 67
  31. Muhammed bin Sâlih ed-Dimeşkî (m. 1537) Peygamber Külliyâtı; édition : Ocak Yayıncılık (12 tomes + Index), (ISBN 975-97992-6-X ; Code bar : 9789759799267). Traduction : Yusuf Özbek, Hüseyin Kaya. İstanbul, 2004. tome I, p4.
  32. Muhammed bin Sâlih ed-Dimeşkî (m. 1537) Peygamber Külliyâtı; édition : Ocak Yayıncılık (12 tomes + Index), (ISBN 975-97992-6-X ; Code bar : 9789759799267). Traduction : Yusuf Özbek, Hüseyin Kaya. İstanbul, 2004. tome I, p4.
  33. ibn Habîb al-Baghdâdî (m. 245), Muhabbar p. 79. Haydarabad. / al-Balâdhurî (m. 279), Ansâb'al achrâf tome I paragraphe 177 Caire 1959.
  34. Dhababi, ‘'Tadhkirat al-Huffaz'', I : 5
  35. Imprimé dans ‘'i'lâm as-Salihin‘'d'ibn Tulun, comme appendice.
  36. ‘'Tarikh al Kabir''de Bukhari, ‘'Tahdhib at-Tahdhib'', IV, 215, n°369, ibn Hajar.
  37. ‘'Tahdhib at-Tahdhib, IV, 198, 236 ; ibn Hajar.
  38. Tirmidhi, cité selon Manazir Ahsan Gilâmi.
  39. ibn Sa'd, V, 216.
  40. 1er éd. dans RAAD en 1953. Abu Hurayrah avait aussi écrit de nombreux livres de hadiths selon les sources diverses. Ibn ‘Abd al Barr, ‘'Jâm bayan al'ilm'', I : 4 ; Fath'al Bari, I : 174.
  41. Hadyu's-Sârî, Muqaddimatu Fathi'l-Bârî, 2 tomes, Caire 1383 /1964. Tome II, page 185.
  42. Ahmad ibn Hanbal, al-Müsned, 6 tomes, Caire 1313/1912, Tome V, page 413, 423
  43. On connaît la date de sa mort : le lundi 8 juin 632 (lundi 13 rabî`al-awwal 11 A. H. ), mais Tabari indique qu'on n'est pas sûr de son âge au moment de son décès (Voir Tabari (trad. Herman Zotenberg), La Chronique, Histoire des prophètes et des rois, vol.  II, Actes-Sud, coll. «Sindbad», 2001 (ISBN 978-2742-733187) , «Mohamed, sceau des prophètes», p.  354). Selon lui, Mahomet était alors âgé de 63 ans, ce qui rend envisageable l'apparition en 570. Il rapporte que d'autres traditions lui donnent entre 60 et 65 ans, il n'est cependant pas précisé par Tabari s'il s'agit d'années solaires ou d'années de douze mois lunaires.
  44. Rabî`al-awwal en arabe : rabīʿ al-ʾawwal, ???? ?????, premier (mois) du printemps, nom du troisième mois sur douze de l'année lunaire. Ce nom n'a plus de sens puisque ce type d'année, sans le mois intercalaire, (Le Coran, «L'Immunité ou le Repentir, IX, 36 ou 37» ( (ar) ‎??????‏) ) instituée par Mahomet se décale comparé à l'année solaire et donc comparé aux saisons.
  45. Lundi 12 rabî`al-awwal / (dimanche 4 ou) lundi 5 mai 470, Tabari, op. cit. , vol.  II, «Mohamed, sceau des prophètes», p.  25
  46. (ar) / (tr) Muhammed bin Sâlih ed-Dimeşkî (m. 1537) Peygamber Külliyâtı; édition : Ocak Yayıncılık. İstanbul 2004. (12 tomes + Indexe), (ISBN 9789759799267) . Traduction : Yusuf Özbek, Hüseyin Kaya. Tome I, partie II, 13e chapitre.
  47. (ar) / (tr) Muhammed bin Sâlih ed-Dimeşkî (m. 1537) Peygamber Külliyâtı; édition : Ocak Yayıncılık. İstanbul 2004. (12 tomes + Indexe), (ISBN 9789759799267) . Traduction : Yusuf Özbek, Hüseyin Kaya. Tome I, partie V, 6e chapitre.
  48. Tabari, op. cit. , vol.  II, «Mohamed, sceau des prophètes», p.  29
  49. Tabari, op. cit. , vol.  II, «Mohamed, sceau des prophètes», p.  30
  50. Halîma as-Sa`diyya, en arabe : ḥalīma al-saʿdīya, ????? ???????
  51. Le Prophète Bien-Aimé, abu Baqr al-Jazâ'irî. Traduction : Mokhtar Chakroun. Edition spéciale de l'I. F. T. A. , Médine 1992. p. 90 (Existe aussi en français chez la maison d'édition Aslim, "La voie du musulman". )
  52. Maxime Rodinson, Mahomet, Essais Seuil, 1994, p. 73
  53. Al-Fijar en arabe : ḥarb al-fijār, ??? ??????, la guerre impie, ce nom viendrait du fait que les combats se sont déroulés pendant les mois sacrés. Voir Traduction d'Albin de Kazimirski Biberstein, Le Koran, Librairie Charpentier, 1869, «Notice biographique sur Mohammed», p.  viii
  54. Abū al-Fidāʼ Ismāʻīl ibn ʻAlī, Noël Desvergers, Vie de Mohammed, Impr. royale, 1837, 280 p. [présentation en ligne], p.  10
  55. Mahdi Rizqullah Ahmad, Mahdī Rizq Allāh Aḥmad, Syed Iqbal Zaheer, A Biography of the Prophet of Islam : In the Light of the Original Sources, an Analytical Study, Darussalam, 2005 (ISBN 9789960969022) [présentation en ligne], p.  124
  56. al-Sira, Ibn Ishaq
  57. Le Prophète de l'Islam, Sa vie son œuvre, Muhammed Hamidullah
  58. Maxime Rodinson, Mahomet, Essais, Seuil, 1994, chapitre IV : Naissance d'une secte
  59. al Jâmi'us-Sahih, M. al-Bukhari
  60. Lire le livre intitulé Jésus de Nasareth de Pierre Marie Baude. des éditions desclée, Bibliothèque d'Histoire du christianisme, p. 75.
  61. Tabari, op. cit. , vol.  II, «Mohamed, sceau des prophètes», p.  68
  62. (ar) http ://ar. wikisource. org/wiki/???_??_?????
  63. Tabari, op. cit. , vol.  II, «Mohamed, sceau des prophètes», p.  72-73
  64. Tabari, op. cit. , vol.  II, «Mohamed, sceau des prophètes», p.  73
  65. Le Coran, «L'Immunité ou le Repentir, IX, 96-97» ( (ar) ‎??????‏)  : Les Arabes sont les plus durs dans la mécréance et l'hypocrisie...
  66. «le second hommage d'Akaba», (en) Martijn Theodoor Houtsma, E. J. Brill's First Encyclopædia of Islam, 1913-1936 (9 volumes) , vol.  I, BRILL, 1987 (ISBN 978-900408265-6) [présentation en ligne], «Akaba», p.  227-228
  67. Voir page 212 in Encyclopædia Judaica, Cecil Roth, Encyclopædia Judaica Jerusalem, 1972
  68. Voir page 407 in Encyclopædic Ethnography of Middle-East and Central Asia, R. Khanam, Global Vision Publishing House, 2005
  69. Bukhari, N°2534;Muhammad Hamidullah, Le Prophète de L'Islam sa vie son œuvre, §1912, §1939
  70. Abi Daoud, N°4036
  71. Bukhari, N°2700
  72. Initiation au Coran. Par Mohammad Abdallah Draz. Publié par éditions Beauchesne, 2005, (ISBN 2-7010-1451-4), pp 67 livre en ligne
  73. Tabari, op. cit. , vol.  II, «Mohamed, sceau des prophètes», p.  326
  74. Tabari, op. cit. , vol.  II, «Mohamed, sceau des prophètes», p.  250
  75. Personnage mal identifié, son nom arabe, al-muqawqis, ???????, serait l'arabisation d'un mot copte signifiant le caucasien.
  76. Négus ou nedjaschi (en arabe : an-najāšī, ???????) est le titre des rois d'Abyssinie.
  77. Le Coran, «El-Araf, VII, 157 et 158» ( (ar) ‎???????‏)
  78. Le Coran, la dérive de l'Islam publié par Lulu. com. ISBN 2-9525046-1-X, page 107 Livre en ligne
  79. Le Coran, la dérive de l'Islam, publié par Lulu. com. ISBN 2-9525046-1-X, page 108
  80. Maxime Rodinson, Mahomet, Essais, Seuil, 1994, p. 77
  81. Maxime Rodinson, Mahomet, Essais, Seuil, 1994, p. 73
  82. Maxime Rodinson, Mahomet, Essais, Seuil, 1994, p.  73
  83. Maxime Rodinson, Mahomet, Essais, Seuil, 1994, p.  78
  84. Maxime Rodinson, Mahomet, Essais, Seuil, 1994, p.  78
  85. Selon l'historien moderne, Hassan Ibrahim Hassan, l'idée qu'il était honteux en Arabie préislamique d'avoir des filles mais pas de fils, est une idée préfaite et une exagération. De même, selon l'historien moderne, les passages du Coran qui condamnent l'enterrement des filles vivantes est le lieu d'extrapolations dans la littérature musulmane, tandis que ces cas n'étaient pas aussi habituels selon ses recherches d'historien. ( (ar) / (tr) L'historien arabe Hassan Ibrahim Hassan, "Islam Tarihi", 14 tomes, Kayihan yayinlari (1964) ; traduction au turc par Dr. Ismail Yigit. t. 1 pp.  85-89). Le Docteur H. I. Hassan est directeur de l'Université d'Assiout, et professeur d'histoire islamique à l'Université du Caire professeur d'études islamiques et de l'histoire du Proche-Orient et des universités de Pennsylvanie, en Californie, plus anciennement de Rabat.
  86. «Oui, nous t'avons donné l'abondance. Prie par conséquent en l'honneur de ton Seigneur et sacrifie, C'est ton ennemi, lui qui est l'"abtar" (mutilé).» ; op. cit. p.  78.
  87. Maxime Rodinson, Mahomet, Essais, Seuil, 1994, p.  78
  88. Maxime Rodinson, Mahomet, Essais, Seuil, 1994, p.  78
  89. Maxime Rodinson, Mahomet, Essais, Seuil, 1994, p. 80-81
  90. Maxime Rodinson, Mahomet, Essais, Seuil, 1994, p. 82-83
  91. Maxime Rodinson, Mahomet, Essais, Seuil, 1994, p.  83
  92. Maxime Rodinson, Mahomet, Essais, Seuil, 1994, p. 81-122
  93. Maxime Rodinson, Mahomet, Essais, Seuil, 1994, p. 122.
  94. Mahomet, Gabriel Mandel Khân, p33, édition ACROPOLE, 2002
  95. Mahomet, Gabriel Mandel Khân, p33, édition ACROPOLE, 2002, chapitre un chamelier surnommé "l'honnête"
  96. Edward Gibbon, Histoire du déclin et de la chute de l'empire Romain, Éditions Robert Laffont, 1983, P. 527
  97. Malek Bennabi, Le Phénomène Coranique, Dépôt légal N° 67 B 1709 - 3e trimestre 1976 Imprimerie BM (Paris)
  98. Malek Bennabi, Le Phénomène Coranique, Dépôt légal N° 67 B 1709 - 3e trimestre 1976 Imprimerie BM (Paris) p. 26)
  99. Malek Bennabi, Le Phénomène Coranique, Dépôt légal N° 67 B 1709 - 3e trimestre 1976, Paris, Imprimerie BM, p. 30
  100. Malek Bennabi, Le Phénomène Coranique, Dépôt légal N° 67 B 1709 - 3e trimestre 1976 Imprimerie BM (Paris) p. 35
  101. En réalité, l'épileptique ne perd pas totalement ses facultés intellectuelles lors de la crise selon les spécialistes.
  102. Malek Bennabi, Le Phénomène Coranique, Dépôt légal N° 67 B 1709, 3e trimestre 1076, Paris, Imprimerie BM, p. 77
  103. Malek Bennabi, Le Phénomène Coranique, Dépôt légal N° 67 B 1709, 3e trimestre 1976, Paris, Imprimerie BM, pp. 172-176
  104. 4.64 :et si le Messager demandait le pardon pour eux, ils trouveraient, certes, Allah, particulièrement accueillant au repentir, miséricordieux. Et le verset 43.86 qui précise qui peut intercéder auprès d'Allah
  105. Manifestation de la Vérité, Auteur : Rahmatoullah Al Hindi - Editions : IQRA - Année : 1996-ISBN : 2-911509-03-X
  106. Mahomet, successeur naturel du Christ, Ahmed Deedat. [1]
  107. Jâmi'ul Ahkâm'il Qur'ân, Qurtubî ; (Cor. VII, Al-A'raf : 157)
  108. Lire aussi : (Cor. LXI, Le rang : 5), (Cor. III : La Famille d'Imran : 75), (Cor. II, La Vache : 75)
  109. Traduction en ligne du Coran en français
  110. Vie de Mahomet. Par Washington Irving, Henry Georges Traduit par Henry Georges. Publié par A. Lacroix, Verbœckhoven et cie, 1865, pp83 Livre en ligne
  111. Rapporté dans Sahih Al-Boukhari, 637, et Sahih Mouslim, 2802
  112. Coran, 54.1, 2
  113. Rapporté dans Sahih Al-Boukhari, 3576, et Sahih Mouslim, 1856
  114. Bukhari, Fada'l al-Sahaba, 9; Muslim, Fada'il al-Sahaba, 34
  115. Boukhari, hadith n°3916
  116. Muslim, salam, 45; Abu Dawud, diyat, 6
  117. Tirmidhi, hadith n° 3630; Hakim, 2.607
  118. At-Tib an-Nabawi, en arabe :at-ṭibb an-nabawīy (arabe : ????? ???????), la «médecine prophétique»
  119. Mauvais œil sur arshifaa
  120. Sorcellerie sur arshifaa
  121. Jinn sur arshifaa
  122. La médecine prophétique sur arshifaa
  123. dans son ouvrage intitulé Le prophète d'Islam, sa vie, son œuvre
  124. Le féminisme n'a jamais tué personne. Par Florence Montreynaud. page 24, 2004
  125. Tabari, op. cit. , vol.  II, «Mohamed, sceau des prophètes», p.  335
  126. Tabari, op. cit. , vol.  II, «Mohamed, sceau des prophètes», p.  335-336
  127. Tabari, op. cit. , vol.  II, «Mohamed, sceau des prophètes», p.  336
  128. Tabari, op. cit. , vol.  II, «Mohamed, sceau des prophètes», p.  334
  129. Malek Chebel, l'Esclavage en terre d'islam, édition Fayard, 2007, page17
  130. Tabari, op. cit. , vol.  II, «Mohamed, sceau des prophètes», p.  331
  131. Le travail décent points de vue philosophiques et spirituels, Bureau international du travail, Dominique Peccoud, Sophie Dufour
  132. [2]Dictionnaire élémentaire de l'Islam par Tahar Gaïd
  133. Tabari, op. cit. , vol.  II, «Mohamed, sceau des prophètes», p.  326
  134. Tabari, op. cit. , vol.  II, «Mohamed, sceau des prophètes», p.  327
  135. Tabari, op. cit. , vol.  II, «Mohamed, sceau des prophètes», p.  331
  136. Tabari, op. cit. , vol.  II, «Mohamed, sceau des prophètes», p.  330
  137. Maxime Rodinson, Mahomet. édition du Seuil (1994). (ISBN 978-2-02-022033-0) . p. 232 ; "13 ans, c'était un bel âge pour les femmes arabes, et le mariage était consommé depuis longtemps".
  138. Tabarî (m. 310), Tarih ar-Rusûl w'al Mulûk, Leyde, 1897 et après. I, pp. 1768-1769 : Mahomet épousa ainsi une fillette de 6 ans que lui proposa Abu Bakr. Pratique coutumière à l'époque dans la région le père de Aicha cherchait déjà une beau-fils et en avait un autre en vue, mais il refusa comme ce dernier refusait de devenir musulman. C'est ensuite que Mahomet épousa finalement Aïcha. Umar ibn al Khattab épousera pareillement une fille d'abu bark particulièrement jeune plus tard.
  139. [3], http ://www. humanrights-geneva. info/Mariages-precoces-et-violences, 2386]
  140. (en) Aḥmad ibn Aḥmad Zabīdī, Muhammad ibn Isma'il Bukhari, Muḥammad Muḥsin Khān, The translation of the meanings of Summarized Ṣaḥīḥ al-Bukhārī : Arabic-English, Darussalam, 1997, 1096 p. (ISBN 9960740803) , p.  743
  141. Hadith décrivant l'âge de Aïcha au moment de son mariage et de la consommation de ce dernier, sur le site hadith. al-islam. com édité par l'Arabie saoudite. Consulté le 4 avril 2008.
  142. Femmes esclaves avec lesquelles une relation charnelle a lieu. Cela étant autorisé dans l'islam, mais pas appliqué nécessairement, ainsi un passage du Coran encourage à marier les esclaves femmes et hommes pour ne pas museler leurs besoins sexuels ; (ar) Jâmi'ul Ahkâm'il Qur'ân, Qurtubî ; (Cor. II, La Vache :221) ou Tafsir, ibn kathir (Cor. II, La Vache : 221
  143. (ar) Jâmi'ul Ahkâm'il Qur'ân, Qurtubî ; (Cor. XXXIII, Les Coalisés : 49-51)
  144. (ar) Tafsir, ibn kathir (Cor. XXXIII, Les Coalisés : 49-51
  145. Claude Cahen, L'Islam. Des origines au début de l'Empire ottoman, chapitre 2 Mahomet, éditions Hachette, 1995, p. 23
  146. (ar) Jâmi'ul Ahkâm'il Qur'ân, Qurtubî ; (Cor. IV, Les Femmes : 3)
  147. Le Prophète Bien-Aimé, Abu Djaber el Djazâiri ; édition Aslim. 1992
  148. Muhammad Hamidullah, Le Prophète de l'islam, Sa vie, Son œuvre, 2 tomes, édition Association des étudiants islamiques en France, ASIN 2711681017
  149. L'Islam croyances et institutions, Henri Lammens
  150. Tabari, op. cit. , vol.  II, «Mohamed, sceau des prophètes», p.  336
  151. L'art de l'Islam musée des Arts décoratifs, Raymond Kœchlin, Paul Alfassa, musée des Arts décoratifs (France)
  152. Tabari, op. cit. , vol.  II, «Mohamed, sceau des prophètes», p.  337-338
  153. Voir aussi les hadiths rapportés par Bukhari (en) Compendium of Muslim Texts Volume 4, livre 56, n° 747 et suivants
  154. Le Prophète Muhammad - Martin Lings
  155. (en) BBC, «Pakistan police probe relic theft», 1 aout 2002. Consulté le 28 février 2010
  156. http ://hadith. al-islam. com/Display/Display. asp?Doc=1&ID=63239&SearchText=?????&SearchType=root&Scope=1&Offset=20&SearchLevel=Allword
  157. William Montgomery Watt, Muhammad : Prophet and Statesman, Oxford University Press, 1961, p. 229.
  158. Un relevé de nombreuses apparitions de Mahomet comme divinité ou démon dans les Mystères médiévaux figure dans Henry Stubbe, An account of the rise and progress of mahometanism, 1671
  159. «J'ai lu par ordre de Mgr le Chancelier l'ouvrage intitulé L'Alkoran, par le sieur Mahomet, et n'y ai rien trouvé de contraire à la religion, ni aux bonnes mœurs; signé Crébillon le fils, censeur royal, 1783. (privilèges royaux pour la traduction de Savary»
  160. Voltaire, le retour, dans le magazine Lire, juillet-août 2004.
  161. Voltaire, Le Fanatisme ou Mahomet le prophète (1741) , Œuvres complètes, éd. Garnier, 1875, tome 4, p. 135
  162. Mahomet le fanatique, le cruel, le fourbe, et , à la honte des hommes, le grand, qui de garçon marchand devient prophète, législateur et monarque, Recueil des Lettres de Voltaire (1739-41), Voltaire, éd. Sanson et Compagnie, 1792, Lettre à M. De Cideville, conseiller honoraire du parlement (5 mai 1740), p. 163
  163. Pierre Milza, Voltaire p. 638, Librairie Académique Perrin, 2007
  164. Voltaire, Lettres inédites de Voltaire, Didier, 1856, t. 1, Lettre à M. César De Missy, 1er septembre 1743, p. 450
  165. Jean Humbert, Mahomet, tragédie de Voltaire, publiée avec un commentaire historique et critique, Genève, 1825, p. 212
  166. Emmanuel Leroy-Ladurie, Introduction Historique au Dictionnaire de la pensée de Voltaire par lui-même, p. XXVII
  167. Marquis de Sade, Dialogue entre un Prêtre et un Moribond, vers 1782 [4]
  168. Alphonse de Lamartine, La vie de Mahomet, L'Harmattan, 2005 ISBN : 9782747594264
  169. Histoire de la Turquie : Par Alphonse de Lamartine. Publié par Delahaye, 1862. Notes sur l'article : Volume 1. Page 224 Version en ligne. Il rédige La vie de Mahommet en 1854.
  170. Wikisource : L'An neuf de l'Hégire
  171. Culture arabe - culture française Par Abdelaziz Kacem. Publié par L'Harmattan, 2002. ISBN 2-7475-2281-4
  172. Wikisource : Adolphe Bossert
  173. Adolphe Bossert, Le «Faust» de Gœthe, ses origines et ses formes successives : [5]
  174. Culture arabe - culture française. Par Abdelaziz Kacem. Publié par L'Harmattan, 2002. ISBN 2-7475-2281-4
  175. La vie de Mahomet. Par Alphonse de Lamartine, Ali Kurhan, Osama Khalil. Publié par Editions L'Harmattan, 2005. ISBN 2-7475-9426-2, pp. 6
  176. Ernest Renan, Études d'histoire religieuse, M. Lévy frères, 1862, 432 p. , p.  248-249
  177. Annie Besant, The life and teachings of Muhammad, Madras, 1932, P. 4

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