Darul Islam

Darul Islam est le nom d'un mouvement politique indonésien qui, de 1949 en 1963, voulait imposer par la force un État islamique en Indonésie.



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Darul Islam (arabe : ??? ???????, Dar al-Islam, littéralement "maison de la paix") est le nom d'un mouvement politique indonésien qui, de 1949 en 1963, voulait imposer par la force un État islamique en Indonésie (Negara Islam Indonesia). Il est aussi connu sous le sigle DI/TII (Tentara Islam Indonesia ou "armée islamique d'Indonésie").

Le 7 août 1949 Kartosuwirjo, un des chefs du Hizbullah, un des nombreux groupes de pemuda ("jeunes") nés dans le sillage de la proclamation de l'indépendance de l'Indonésie en 1945, proclame dans l'ouest de Java la création d'un "État islamique d'Indonésie". Kartosuwirjo faisait partie des éléments musulmans écartés de l'armée indonésienne qui s'opposaient à un compromis avec les Hollandais. L'Indonésie était alors toujours en conflit armé et diplomatique avec l'ancienne puissance coloniale.

Le conflit prend fin avec le transfert de souveraineté le 27 décembre 1949. L'Indonésie débute la démobilisation de nombreuses unités qui avaient combattu les Hollandais. En 1951 dans le sud de Célèbes un lieutenant-colonel, Kahar Muzzakar, refuse cette démobilisation et prend le maquis. L'année suivante, il rejoint formellement le Darul Islam, étendant ainsi le mouvement hors de son foyer ouest-javanais. En 1953 c'est au tour de Daud Beureueh, dirigeant de la Persatuan Ulama Se-Aceh ("union des oulémas d'Aceh") de rejoindre la rébellion islamiste.

Daud Beureueh signe un cessez-le-feu en 1957 et entame des négociations avec le gouvernement indonésien pour trouver une solution aux revendications d'Aceh. Aceh reçoit le statut de dærah istimewa ("territoire spécial") en 1959 lui accordant l'autonomie dans le domaine de la religion, de la coutume et de l'éducation.

Déçu du résultat des élections de 1955, les premières dans l'histoire de l'Indonésie, qui l'avaient mis en 3e position derrière le PNI sœkarniste et la grande organisation musulmane Nahdlatul Ulama, le parti musulman Masyumi se rapproche du Darul Islam.

En 1957, une autre rébellion éclate dans le nord de Célèbes, la Permesta (Piagam Perjuangan Semesta ou "charte pour une lutte universelle"), hostile au projet de "démocratie dirigée" de Sœkarno, qui souhaite mettre fin à la démocratie parlementaire. En 1958, c'est l'insurrection du PRRI ("gouvernement révolutionnaire de la République d'Indonésie") à Sumatra Ouest, qui demande le retour à la constitution de 1945. Les deux mouvements s'allient, raison pour laquelle les historiens de l'Indonésien parlent du "PRRI-Permesta". La rébellion prend fin en 1961.

L'armée peut désormais se concentrer sur la lutte contre le Darul Islam. Les hommes de Kartosuwirjo et de Kahar Muzzakar déposent à leur tour les armes, mais leurs chefs refusent de se rendre. Kartosuwirjo est arrêté et exécuté en 1962. Kahar Muzzakar est finalement tué en 1965. La rébellion islamiste est écrasée.

Contexte

En juin 1945, tandis que l'Indonésie est toujours sous occupation japonaise, les "nationalistes" et les dirigeants politiques musulmans s'accordent sur un compromis sous la forme de la "charte de Jakarta" (Piagam Jakarta), qui entre autres dispose que dans le futur État indonésien, les musulmans auront obligation d'observer la shariah musulmane. Ce texte devait former le préambule de la future constitution indonésienne. Quand celle-ci est rédigée, plus aucune mention n'est faite de l'islam ni de la shariah.

Certains milieux musulmans continuent de ressentir cette omission comme une trahison. En 2002, les partis musulmans représentés à l'assemblée nationale indonésienne ont proposé un amendement à la constitution introduisant la shariah dans celle-ci. Le projet a été rejeté par la totalité des autres partis. Les partis se réclamant de l'islam ne représentent qu'environ 20% des suffrages.

Bibliographie

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