Gens du livre

Les gens du livre ou ahl al-kitâb sont ceux à qui, selon le Coran, les messages divins ont été révélés. Le terme "gens du livre" est aussi employé dans le judaïsme, où il se rapporte aux juifs.



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Vocabulaire de l'islam - Islam

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  • Le concept d'Ahl-al-kitâb a été énormément élargi, par la naissance de situations nouvelles, qui n'avaient certes pas (... ) (source : oumma)

Les gens du livre ou ahl al-kitâb (arabe : ??? ??????) sont ceux à qui, selon le Coran, les messages divins ont été révélés. Le terme "gens du livre" (Am HaSefer) est aussi employé dans le judaïsme, où il se rapporte aux juifs.

Dans l'islam, le concept s'applique aux religions monothéistes préislamiques qui ont reçu la révélation (donc «livre») de Dieu. Pour les musulmans orthodoxes ceci inclut au moins l'ensemble des chrétiens, juifs (karaïtes et samaritains inclus), et les sabéens (généralement identifiés aux mandéens).

Énormément de juristes des débuts de l'islam, surtout Mâlik ibn Anas, fondateur de l'école malékite, conviennent aussi d'y inclure le zoroastrisme (d'ailleurs reconnu comme tel dans l'Iran actuel). Plus tard, l'interprétation légale a été étendue pour adapter le concept à d'autres non-musulmans vivant dans des pays à majorité musulmane (par exemple, hindous en Inde), où le régime de la dhimma leur a été accordé (paiement de la jizya, le statut de protection, liberté de culte, etc. ), mais pas les autres possibilités prévues pour les chrétiens, juifs et sabéens (par exemple, les hommes musulmans ne peuvent épouser des femmes hindoues sauf si elles se convertissent).

Le Coran

Il y a énormément de passages dans le Coran qui prônent la tolérance envers les gens du livre. Par exemple :

Et ne discutez que de la meilleure façon avec les gens du Livre, sauf ceux d'entre eux qui sont injustes. Et dites : «Nous croyons en ce qu'on a fait descendre vers nous et descendre vers vous, alors que notre Dieu et votre Dieu est le même, et c'est à Lui que nous nous soumettons». Le Coran (XXIX; 46)

Il y a également énormément de passages qui prônent des relations conflictuelles. Par exemple :

Ô les croyants! Ne prenez pas pour alliés les Juifs et les Chrétiens ; ils sont alliés les uns des autres. Et celui d'entre vous qui les prend pour alliés, devient un des leurs. Allah ne guide certes pas les gens injustes. Le Coran (V; 51)

Dans toute l'histoire islamique, les musulmans ont employé ces versets pour justifier des positions particulièrement diverses envers les non-musulmans. À certaines époques et en certains lieux, les musulmans ont fait preuve largement de tolérance envers les non-musulmans ; à d'autres des non-musulmans ont été traités comme des ennemis et persécutés. Le statut de dhimmi est une des illustrations de cette diversité et des nuances à apporter quant à l'évaluation du traitement des minorités non-musulmanes dans des états musulmans.

Similitudes dans la croyance

Les diverses religions (sauf le zoroastrisme) des gens du livre ont énormément en commun :

La plupart des chrétiens ne s'appellent pas eux-mêmes «gens du livre», mais préfèrent l'expression «gens du Verbe», car ils croient au Christ, Parole vivante de Dieu faite chair et qui se rend présent dans l'Eucharistie. [1]. Le zoroastrisme n'est pas inclus dans ces définitions mais son statut de plus vieux monothéisme au monde l'a rendu compatible aux yeux des conquérants musulmans avec les définitions coraniques concernant les gens du livre, en particulier du point de vue des Chiites.

Loi islamique

Dans une nation à domination musulmane où est appliquée la charia, les gens du livre ont le statut de dhimmi. Ils sont ainsi soumis, entre autres, à un impôt spécifique en échange d'une protection de l'État et d'une liberté (variable) de culte, y compris dans des aspects non particulièrement culturels. En Iran contemporain, les fêtes mixtes, la culture des vignobles et la fabrication du vin leur sont permis mais pas aux musulmans. Ils bénéficient d'autre part de sièges réservés aux Parlements iranien, jordanien et palestinien par exemple, tandis que leur faiblesse numérique ne leur permettrait pas obligatoirement d'y avoir un des leurs.

Voir aussi

Relations de l'islam et des autres religions - Dhimmi - Millet - Religion du Livre

  1. extrait du discours du pape Benoît XVI au Collège des Bernardins, 12 septembre 2008, dans le cadre de la rencontre avec le monde de la culture

Liens externes

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