Tombeau des Patriarches

Le tombeau des Patriarches est un complexe construit sur un ensemble de grottes. Il est localisé dans la vieille ville de Hébron, au sud-ouest de la Cisjordanie, au cœur de la Judée.



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Lieu saint du judaïsme - Islam - Tombe - Site religieux converti en lieu de culte d'une autre religion

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  • Hébron est un des lieux saints des trois religion.... Hébron est une ville de Cisjordanie, dans la région des monts de Judée, au sud de Jérusalem.... Le Tombeau des Patriarches est reconnu comme le centre spirituel de la vieille ville. Le lieu... Adam et Ève, Abraham et Sarah, Isaac et Rebecca, Jacob et Léa.... (source : cityzeum)
  • ... Le tombeau des Patriarches est comme son nom l'indique un lieu des plus... que le caveau et le terrain qui l'entoure furent acquiss par Abraham..... sa sépulture se situe dans le Sud -est de l'Irak actuel à Al Kiel sur ... (source : jssnews)
  • ... Le tombeau des Patriarches est comme son nom l'indique un lieu des plus sacrés... ans tandis que le caveau et le terrain qui l'entoure furent acquiss par Abraham..... à proximité de Bet Omar, au sud -ouest de Bethlehem.... (source : israel7)
Le Tombeau des Patriarches (vu de l'angle sud de la mosquée).
Le Tombeau des Patriarches en 1906

Le tombeau des Patriarches est un complexe construit sur un ensemble de grottes. Il est localisé dans la vieille ville de Hébron, au sud-ouest de la Cisjordanie, au cœur de la Judée. Il est reconnu comme le centre spirituel de la ville de Hébron. C'est un lieu saint du judaïsme et , plus il y a peu de temps, de l'islam.

Le lieu est nommé en hébreu Ma-arat Hamakhpelah (???? ??????), ce qui veut dire «la grotte des doubles [tombes]». En effet, selon la tradition juive, le tombeau cache des tombes jumelles où sont enterrées quatre couples bibliques importants : (1) Adam et Ève ; (2) Abraham et Sarah ; (3) Isaac et Rebecca ; (4) Jacob et Léa.

En arabe, le lieu est nommé «Haram el-Khalil» (????? ??????????‎), c'est-à-dire «lieu sacré de l'ami (de Dieu)» qui sert à désigner Abraham, l'Ami de Dieu ou tout simplement «Al Magr» (‎‎???????‎), le «tombe».

Un monument fut construit autour du tombeau à l'époque d'Hérode le Grand. Les musulmans ont ensuite transformé le monument en mosquée connue sous le nom de mosquée d'Ibrahim (????? ??????????).

Référence biblique

Dans l'Ancien Testament, dans le livre La Genèse chapitre 23, il est fait mention de l'achat du terrain par Abraham, comportant une grotte, connue sous le nom de Makhpéla, était localisée à la proximité de la ville d'Hébron, dans laquelle le patriarche voulut y enterrer son épouse Sarah : «Je suis étranger et habitant parmi vous ; donnez-moi la possession d'un sépulcre chez vous, pour enterrer mon mort et l'ôter de devant moi [... ] de me céder la caverne de Macpéla, qui lui appartient, à l'extrémité de son champ, de me la céder contre sa valeur en argent, afin qu'elle me serve de possession sépulcrale au milieu de vous [... ] Abraham comprit Éphron ; et Abraham pesa à Éphron l'argent qu'il avait dit, en présence des fils de Heth, quatre cents sicles d'argent ayant cours chez le marchand. Le champ d'Éphron à Macpéla, vis-à-vis de Mamré, le champ et la caverne qui y est , et l'ensemble des arbres qui sont dans le champ et dans toutes ses limites alentour, devinrent ainsi la propriété d'Abraham [... ] Après cela, Abraham enterra Sarah, sa femme, dans la caverne du champ de Macpéla, vis-à-vis de Mamré, qui est Hébron, dans le pays de Canaan».
C'est auprès de Sarah qu'Isaac et Ismaël enterreront, plus tard, leur père Abraham (Gn :25, 9).
Jacob, vers la fin de son séjour en Égypte, nous apprend que Léa, sa première épouse, ainsi qu'Isaac et sa femme Rébecca, ses parents y avaient aussi reçu leurs propres sépultures (Gn 49, 31)  ; il demande par conséquent, à ses fils de ramener ses os en Canaan et de les déposer à côté de ceux de ses pères, à Makpéla (Gn 50, 13).

Judaïsme

Le judaïsme considère ce lieu comme le deuxième lieu saint après le Mont du Temple, pour être le premier morceau de terre du pays de Canaan (terre promise) acquis par Abraham. Selon la tradition juive, quatre couples y sont enterrés :

Islam

Le lieu est connu par les musulmans comme la «mosquée d'Ibrahim». En effet, l'islam considère Abraham comme un prophète qui, selon le Coran, avait reconstruit la Kaaba de La Mecque avec son fils Ismaël. Après la conquête arabe de la ville de Hébron par Umar, le grand monument qui avait été construit à l'époque d'Hérode le Grand, fut reconstruit en mosquée. Pendant les croisades, les chrétiens l'ont provisoirement transformé en église.

Le monument

Cénotaphe d'Abraham

Il s'agit principalement d'une enceinte de pierres de taille datant d'Hérode le Grand, de forme rectangulaire, mesurant 34 mètres sur 59. Le mur atteint jusqu'à 18 mètres de hauteur, et est épais de 2, 65 mètres. L'enceinte est orientée selon un axe nord-ouest/sud-est , et est divisée en deux parties d'inégales grandeurs par un mur :

La partie supérieure de ce mur est décorée de piliers engagés, juste en dessous de la corniche qui le couronnait et s'appuyait sur une plinthe en biseau. Cette enceinte n'avait pour fonction que d'enfermer un lieu rocheux, en forme de colline, qui disparaît sous un dallage, un peu incliné vers l'ouest; des caniveaux sur les dalles nous indiquent que le lieu était à ciel ouvert, dans la mesure où il prévoyait l'évacuation des eaux de pluie, au cours de la saison hivernale.

Dans la section nord-ouest (la plus grande), les bâtiments abritent quatre cénotaphes, chacun localisé dans une salle octogonale. Celui consacré à Jacob et Léa se trouve sur le côte nord-ouest , alors que celui consacré à Abraham et Sarah se situe sur le côté sud-est (ces derniers étant accolés à la mosquée, ils sont accessibles à partir des deux sanctuaires, mais restent fermés par des grilles en dehors des fêtes religieuses). Les cénotaphes sont reliés par des couloirs.

Un troisième corridor couvre sur toute la longueur du côté sud-ouest , ce dernier permet l'accès aux cénotaphes, ainsi qu'à la section musulmane du bâtiment, à laquelle on accède par une entrée pratiquée dans cette enceinte sud-ouest , on accède ainsi à la mosquée.


Traduction à revoir

Cette traduction littérale de l'article anglais (peut-être faite avec un traducteur automatique?) n'est pas satisfaisante en l'état. Elle nécessite d'être revue et mise en forme.

Passage peu compréhensible ????? Au centre du côte nord, il existe aussi une entrée, qui permet l'accès à la zone couverte sur le sud-est via la section nord-ouest , ainsi qu'à travers lesquelles l'accès peut aussi être effectuée partie sud-est . On accède à cette entrée à l'extérieur par un couloir qui aboutit à un long escalier qui court le long du côté nord-ouest .  ?????

La section sud-est est par conséquent constituée d'une mosquée à laquelle on ne peut accéder directement de l'extérieur. À proximité du centre de la salle de prière se trouvent deux cénotaphes disposés symétriquement. Ceux-ci sont dédiées à Isaac et Rebecca.

Les cénotaphes, le plus souvent recouverts par un tissu, sont des construction en pierre rouges et blanches disposées alternativement de manière à former des rayures horizontales.

Les grottes

L'accès aux grottes, localisées sous la salle de prière de la mosquée, est clôturé et ne sont par conséquent le plus souvent pas accessibles ; le waqf a toujours empêché l'accès aux tombes, ne serait-ce pour respect envers les morts (une vieille tradition juive prétend d'ailleurs que celui qui s'y aventurerait serait frappé d'une malédiction mortelle).

Seules deux entrées sont connues. La plus visible se trouve au sud-est près du cénotaphe d'Abraham au sein de la section sud-est . Cette entrée forme un petit boyau recouvert par une grille décorative qui elle-même est couverte sous un vaste dôme. L'autre entrée est localisée au sud-est , près du minbar, et est fermée par une grosse pierre, le plus souvent couvertes par des tapis de prière, ce qui est particulièrement près de l'emplacement de la septième marche de l'escalier localisé hors de l'enceinte, au-delà de laquelle les Mamelouks interdirent aux Juifs d'approcher.

Des moines Augustins visitèrent les caves, avant la conquête arabe, au début du XIIe siècle. Un récit assez détaillé de l'événement rapporte qu'on y découvrit deux sortes de puits, reliés par un étroit et bas couloir ; dans un des puits, à la coupole en forme de cathédrale, de petites entrées donnent accès à des grottes où des jarres d'ossements furent découvertes : il s'agissait là des restes de tous ces patriarches dont le souvenir est célébré en ces lieux.

La première visite de ces lieux cachés, depuis celle des moines, eut lieu en 1967, peu après la guerre des six jours. Le général d'armée et archéologue amateur Moshe Dayan fit descendre une fillette par l'ouverture étroite du puits ; il la munit de lumière, d'instruments de mesures et d'un appareil photographique pour qu'elle puisse ramener une description assez précise des lieux.

Statut religieux

Les théologiens du judaïsme et l'islam sont d'accord sur le fait que le site abrite le tombeau des quatre patriarches et matriarches. Les tombes sont rendues inaccessibles par un cénotaphe qui les recouvre. C'est le deuxième lieu saint du judaïsme, l'un des lieux saints de l'islam (Médine, La Mecque, le mont du Temple), il tient aussi une place théologique importante dans le christianisme.
À la suite du massacre de 29 musulmans en prière dans la mosquée par Baruch Goldstein en 1994, le lieu est passé sous contrôle de l'armée israélienne (zone H2) et il a été partagé : la majorité du site global (extérieur et intérieur) est réservée aux Juifs. Le lieu est réservé dans son entier à chacune des deux religions une semaine par an, pour les deux fêtes religieuses principales.

Conflits

Quand la cité d'Hébron était sous le contrôle de l'empire ottoman, les juifs n'avaient pas le droit d'entrer dans le tombeau mais pouvaient prier à l'extérieur. En 1267, le sultan Baybars interdit aux chrétiens ainsi qu'aux juifs d'approcher du sanctuaire. Ils n'avaient le droit d'aller que jusqu'à la septième marche de l'escalier extérieur[1], [2], [3], qui reste toujours actuellement un lieu de prière privilégié pour les juifs, où brûlent des bougies.

Au cours de la guerre des Six Jours en 1967, Israël prit le contrôle de la région et la rumeur dit que le ministre de l'Intérieur israélien, Moshe Dayan, s'est vu remettre les clés du tombeau et aurait vu le passage secret qui mène aux tombes à l'étage inférieur.

En 1968, une grenade fut lancée sur des Juifs en prière, faisant 47 blessés et causant des dégâts irréparables au bâtiment[4]réf.  à confirmer : .

Dès 1968, des militants affiliés au Rav Zvi Yehouda Kook s'installent à Hébron en prenant le gouvernement travailliste de l'époque par surprise. Quoique ce dernier a interdit toute installation de colons dans la zone, il est réticent à les évacuer de force de part l'importance du Parti national religieux dans la coalition gouvernementale et de par la symbolique des lieux liée au massacre qui s'est produit 35 ans plus tôt. Après un an et demi d'agitations et d'attaques sanglantes des arabes envers les colons, il finit par permettre à ces derniers de s'installer dans les faubourgs de la ville et de fonder Kiryat Arba, qui deviendra une des plus importantes colonies de Cisjordanie[5].

En février 1994, Baruch Goldstein, un juif essentieliste venant des États-Unis, tua 29 musulmans qui priaient dans la mosquée. Ce crime déclencha des émeutes, à Hébron et dans l'ensemble des territoires occupés, qui firent de nombreuses victimes.

En novembre 2002, douze israéliens, dont neuf soldats accompagnant des colons revenant de leur prière au caveau des Patriarches, sont tués dans une embuscade, et une quinzaine de personnes sont blessées[6], [7] , [8].

Voir aussi

Références

  1. International Dictionary of Historic Places : Middle East and Africa sur Google Books page 337
  2. Modern Palestine - A Symposium sur Google Books page 141
  3. The pursuit of certainty : religious and cultural formulations sur Google Books page 168
  4. Fabien Ghez, Liliane Messika, La paix impossible ? : ce qu'on ne vous dit pas sur les conflits du Proche-Orient (avec une préface de Denis Jeambar, éditions L'Archipel, Paris, 2006, 676 p. , (ISBN 2-84187-725-6) , (Notice BnfFRBNF40115675m) , p. 297
  5. Ian Lustick, For the land and the Lord : Jewish fundamentalism in Isræl, 1988, p. 42, extrait en ligne
  6. Fabien Ghez et Liliane Messika, (préface de Denis Jeambar), La paix impossible ? : ce qu'on ne vous dit pas sur les conflits du Proche-Orient, éd. L'Archipel, Paris, 2006, p. 300
  7. Chronologie desattentats, in Nouvel Observateur, 05/12/2005, article en ligne
  8. «Chronologie du conflit israélo-palestinien de 2002 à nos jours», in Un cahier spécial sur le Proche-Orient — Compléments documentaires, Le Monde Diplomatique, mise à jour du 01/01/2006, article en ligne

Liens externes

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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 25/05/2010.
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